08 septembre 2009

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Août 2009
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr
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50 personnes arrêtées jeudi en marge des cérémonies de deuil
Agence ISNA/AFP, 1er août


La police iranienne a arrêté jeudi à Téhéran, notamment dans un cimetière, 50 personnes qui s'étaient réunies pour rendre hommage aux manifestants tués lors des troubles ayant suivi la réélection du président Ahmadinejad...
Plus de 3.000 manifestants s'étaient notamment rassemblés jeudi au Grand Mossala, un lieu de prière du centre de Téhéran où les autorités avaient interdit une cérémonie de deuil…

La police a également chargé des milliers de protestataires sur l'avenue Vali Asr, une grande artère de la capitale, faisant usage de gaz lacrymogène, selon d'autres témoins.



Trois Américains arrêtés en Iran
Reuters/AFP, 1er août
Trois Américains, dont une femme, étaient samedi aux mains des autorités iraniennes qui les présentent comme des "militaires". Après s'être approchés de la frontière iranienne malgré les mises en garde de la police de la région autonome irakienne du Kurdistan, les trois individus auraient pénétré en territoire iranien où ils ont été arrêtés. Ces trois Américains étaient arrivés mercredi dans la ville kurde de Souleimanieh, à 260 km au nord-est de Bagdad, où un employé d'hôtel les avait inscrits avec la mention "touriste", en provenance d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien autonome.



Trois hommes pendus à Ispahan
Quotidien Iran/AFP, 2 août
Trois hommes condamnés à mort pour trafic de drogue et meurtre ont été exécutés par pendaison dans la prison d'Ispahan (centre).
Les condamnés, exécutés samedi, sont identifiés comme étant Babak, reconnu coupable d'un meurtre en 2003, Ghorban-Ali, âgé de 22 ans, accusé d'avoir poignardé à mort un autre jeune homme et Hassan, 33 ans, reconnu coupable d'avoir vendu 303 grammes d'héroïne.




Berlin appelle Téhéran à libérer les prisonniers politiques
AFP, 2 août


Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a appelé dimanche le gouvernement iranien à libérer les prisonniers politiques et à renoncer au procès d'une centaine d'opposants traduits devant un tribunal révolutionnaire…
Selon M. Steinmeier, le nombre de personnes emprisonnées depuis l'élection présidentielle du 12 juin, dont l'opposition conteste la validité, n'est pas connu, mais il se chiffrerait à plusieurs centaines…



Transfert à Bagdad de 35 opposants iraniens arrêtés
AFP-Baqouba, 2 août
Trente-cinq opposants iraniens, arrêtés après des heurts avec les forces de sécurité dans leur camp au nord de Bagdad, ont été transférés dimanche dans la capitale irakienne pour interrogatoire, a indiqué à l'AFP un responsable de la sécurité.
"Aujourd'hui, 35 des personnes arrêtées à Ashraf ont été conduits à Bagdad pour interrogatoire", a affirmé le responsable de la chambre d'opération de la province de Diyala dans laquelle est situé le camp.
De mardi à jeudi, de violents affrontements avaient opposé les Moudjahidine du Peuple et les forces de sécurité irakiennes qui ont pénétré dans le camp, à quelque 80 km au nord de Bagdad, pour installer un poste de police.
Onze résidents du camp ont péri, selon une source de sécurité irakienne, 12 selon les Moudjahidine.
Shahriar Kiag, un porte-parole des Moudjahidine du Peuple, a affirmé que 36 personnes avaient été arrêtées par les forces de sécurité. "Jusqu'à aujourd'hui 32 étaient détenues dans de mauvaises conditions dans un camp militaire près d'Ashraf où elles ont été torturées et maltraitées alors que quatre sont portées disparus", a-t-il dit dans un communiqué.
Selon lui, "les 32 ont été conduits par la police dans un lieu à Baqouba. Le régime iranien entend par le biais de ses agents les transférer à Téhéran ou les éliminer".



Lettre de soutien de 45 prix Nobel aux dissidents iraniens
AFP-Washington, 3 août


Le prix Nobel de la Paix Elie Wiesel et 44 autres lauréats, dont l'archevêque sud-africain Desmond Tutu, ont publié lundi une lettre ouverte à Shirin Ebadi et aux dissidents iraniens, les exhortant "à ne pas perdre espoir" après les présidentielles contestées en Iran.
Les 45 lauréats (la plupart dans les sciences exactes) appellent Shirin Ebadi, qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 2003 et tous les opposants au président Ahmadinejad à "ne pas se sentir abandonnés".
"Nous, les signataires de cette lettre et lauréats du prix Nobel, condamnons fermement les violations flagrantes des droits de l'homme qui ont eu lieu après l'élection présidentielle en Iran", écrivent les scientifiques et intellectuels dans cette lettre ouverte qui occupe une pleine page du New York Times et de son édition internationale, l'International Herald Tribune.
L'encart a été payé par la Fondation Elie Wiesel, dont le siège est à New York.
Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix 1986, a indiqué à l'AFP que ce geste visait à "rassurer ceux qui s'opposent à la dictature (iranienne) pour qu'ils ne se sentent pas abandonnés. Pour moi, la pire des tortures c'est de se sentir abandonné".
Lundi, le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a confirmé la réélection contestée du président Ahmadinejad pour un nouveau mandant de quatre ans…



Trois pendaisons à Hamedan
Quotidien Iran/AFP, 4 août
Trois hommes condamnés pour des viols à Hamedan (est) ont été exécutés par pendaison. Les trois hommes, dont l'identité n'a pas été révélée, ont été pendus dans une prison lundi...



Deux hommes exécutés à Broujerd
Quotidien Kayhan, 4 août
Selon le tribunal de la province de Loristan, deux voleurs ont été pendus lundi à l’aube dans la prison de broujerd.



La police disperse des opposants devant le Parlement
AFP, 5 août


La police anti-émeute et les miliciens islamistes ont dispersé mercredi des centaines de manifestants de l'opposition qui tentaient de se rassembler devant le Parlement où avait lieu l'investiture du président Mahmoud Ahmadinejad, selon un témoin…
La police a lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Les magasins sont fermés dans les environs du Parlement…
Selon un autre témoin, plusieurs personnes ont été arrêtées par la police...



Pas de message de félicitations de Sarkozy à Ahmadinejad
AFP, 5 août
La France a fait savoir mercredi que le président Nicolas Sarkozy n'adresserait pas de message de félicitations au président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a prêté serment à Téhéran devant le Parlement pour un deuxième mandat.



Des militants appellent à protéger les réfugiés d'Iran en Irak
AFP, 5 août


Des défenseurs de droits de l'Homme ont appelé mercredi la communauté internationale à protéger les opposants iraniens réfugiés en Irak, qui ont été arrêtés la semaine dernière et qui sont, selon eux, menacés d'expulsion dans leur pays d'origine.
L'Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et le vice-président du Comité consultatif des droits de l'Homme de l'ONU, Jean Ziegler, ont expliqué lors d'une conférence de presse qu'ils craignaient que les 35 personnes arrêtées la semaine dernière dans le camp d'Ashraf soient renvoyées en Iran où elles risquent, selon eux, d'être exécutées...
"C'est honteux", s'est indigné Jean Ziegler. "Les Etats-Unis et l'Union européenne devraient avoir honte de ce qu'ils ont fait", a-t-il ajouté, dénonçant leur inaction...



La Norvège convoque de nouveau le chargé d'affaires iranien
AFP-Oslo, 5 août
La Norvège a convoqué mercredi, jour de l'investiture du président Ahmadinejad, le chargé d'affaires de l'Iran à Oslo afin d'exprimer son inquiétude sur la situation des droits de l'Homme dans ce pays, a indiqué le ministère norvégien des Affaires étrangères...



Arrestation de deux journalistes iraniens
Quotidien Sarmayeh/AFP, 5 août
Deux journalistes iraniens, dont Mir Hamid Hassanzadeh, ancien responsable de Ghalamnews, le site officiel du candidat de l'opposition Mir Hossein Moussavi, ont été arrêtés.
Reza Nourbakhsh, rédacteur en chef du quotidien Farhikhtegan (Eduqués), qui avait soutenu la candidature de Mir Hossein Moussavi, a été arrêté mardi…

Les autorités ont arrêté de nombreux journalistes depuis la présidentielle du 12 juin.



24 trafiquants de drogue pendus
Agence Fars/Quotidien Etemad/AFP, 5 août
Vingt-quatre trafiquants de drogue ont été pendus le 30 juillet dans une prison de Karaj, l'une des plus importantes exécutions en masse en Iran.
"Jeudi dernier, 24 trafiquants internationaux de drogue ont été pendus à la prison Rajai-Shahr de Karaj", à 50 km à l'ouest de Téhéran, a déclaré le vice-procureur de Téhéran, Mahmoud Salarkia. Aucune précision sur l'identité ou la nationalité des personnes exécutées n’a été donné.

Il y a moins d'un mois, le 4 juillet, vingt trafiquants de drogue avaient été pendus dans cette même prison.
L'Iran est le second pays au monde par le nombre d'exécutions derrière la Chine, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International.
Et il était alors rare qu'autant de condamnés soient exécutés en une seule journée...

Le 14 juillet, treize membres du groupe rebelle sunnite Joundallah (Soldats de Dieu), reconnus coupables d'avoir mené différentes actions armées, avaient été exécutés dans la prison de Zahedan, chef lieu de la province du Sistan-Balouchistan (sud-est). La France avait condamné ces pendaisons.
Le 2 janvier 2009, 13 personnes ont été pendues, dont une mère de deux enfants, reconnue coupable du meurtre de son mari.



L'UE condamne les exécutions collectives en Iran
AFP, 6 août
La présidence suédoise de l'Union européenne a condamné jeudi la récente pendaison de 24 personnes en Iran, l'une des plus importantes exécutions en masse dans ce pays, réitérant son appel à l'abolition de la peine capitale.
Dans un communiqué, la présidence suédoise se dit "inquiète de la poursuite du recours à grande échelle à la peine de mort en Iran, y compris les exécutions collectives répétées du mois passé".
Elle rappelle "l'opposition de l'UE à la peine de mort dans toutes les circonstances", soulignant qu'en cas d'erreur judiciaire il y a "perte irréversible et irréparable d'une vie humaine"...



La police reconnaît avoir maltraité des manifestants dans une prison
Agence ISNA/AFP, 6 août
La police iranienne a reconnu dans un communiqué jeudi que des manifestants détenus dans la prison de Kahrizak (sud de Téhéran) avaient été maltraités en détention.
"Un nombre de personnes arrêtées lors des troubles du 9 juillet ont été transférés au centre de détention de Kahrizak à cause du manque de place à la prison d'Evine, ce qui était une erreur", affirme le communiqué.



Ahmadinejad, isolé, prête serment devant le Parlement
Le Figaro/Le Monde, 6 août


Le président iranien a prêté serment devant le Parlement, mercredi 5 août, et promis que son nouveau mandat serait « le début de changements importants en Iran et dans le monde ».
A l'extérieur du Parlement, la police a dispersé plusieurs centaines de personnes qui protestaient…



La FIJ appelle à arrêter les intimidations
AFP, 7 août
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé jeudi les autorités iraniennes à arrêter leur campagne d'intimidation à l'encontre des représentants des médias et à libérer ceux qui sont emprisonnés dans le pays.
"Il faut mettre fin à l'intimidation à l'encontre des journalistes si l'on veut mettre en place un nouveau dialogue", a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Aidan White, dans un communiqué.
Il a dénoncé la fermeture mercredi soir à Téhéran des bureaux de l'Association des journalistes iraniens, l'un des membres de la FIJ, qui ont été attaqués et bouclés par des hommes armés.
Cette fermeture "envoie un message effrayant quant à l'attitude du pays à l'égard de la liberté de la presse", estime la FIJ, dont le siège est à Bruxelles.
Selon la FIJ, qui demande leur libération, 42 journalistes sont actuellement emprisonnés en Iran...



GB: deux acteurs iraniens demandent l'asile
The Independent/AFP, 8 août
Deux jeunes acteurs et musiciens jouant dans le film "Les Chats persans" du cinéaste iranien Bahman Ghobadi primé cette année à Cannes, ont réclamé l'asile politique à la Grande-Bretagne après l'arrestation en Iran d'un membre de leur groupe…
Ashkan Kooshanejad, 24 ans, et sa petite amie Negar Shaghaghi, 23 ans, jouent deux rôles titres dans ce film aux allures de documentaire sur la scène musicale underground de Téhéran, co-lauréat du Prix spécial "Un Certain Regard" du festival de Cannes.
Les deux jeunes gens étaient arrivés en Grande-Bretagne en janvier avec un visa de six mois pour faire la promotion du film. Mais ils ont expliqué au quotidien britannique The Independent craindre d'être arrêtés s'ils devaient rentrer en Iran, après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad...



Jugée à Téhéran, Clotilde Reiss demande "pardon"
Le Monde, 8 août


Samedi 8 août a commencé devant le Tribunal révolutionnaire de Téhéran le procès de l'universitaire française Clotilde Reiss, d'une employée iranienne du service culturel de l'ambassade de France, et de deux employés de l'ambassade de Grande-Bretagne.
Comme lors des précédents procès de manifestants contestant la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, Clotilde Reiss s'est livrée à un mea culpa devant ses juges. Elle a reconnu que sa participation aux manifestations, "pour des raisons personnelles", était une "erreur", avant de demander "pardon" et d'implorer la grâce du tribunal, comme son avocat en a fait la demande. La jeune femme, âgée de 24 ans, risque jusqu'à cinq ans de prison.



L'Union européenne hausse le ton contre Téhéran
France 24/ AFP, 9 août
L'Union européenne a aussitôt réagi, estimant que ce procès était un acte contre l'ensemble de l'Union européenne et qu'il "sera traité en conséquence", selon la présidence suédoise de l'UE.
Le ministre britannique des affaires étrangères David Miliband a lui parlé de "provocation". La France a également condamné le procès, exigeant la libération immédiate de Clotilde Reiss et de l'employée de l'ambassade.



115 exécutions, c'est le bilan des peines de mort
Le Monde, 9 août
Appliquées par le régime iranien depuis l'élection présidentielle du 12 juin. Selon un communiqué de la secrétaire générale de l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International, Irene Khan, publié vendredi 7 août, ce chiffre traduit une « hausse alarmante » des exécutions, « même par rapport aux chiffres révoltants [des mois précédents] qui sont de longue date caractéristiques de la situation des droits de l'Homme en Iran ».

Entre le 1er janvier et le 12 juin, Amnesty a enregistré au moins 196 exécutions. « Sur les 115 exécutions qui ont eu lieu depuis la présidentielle, 14 ont eu lieu le 2 juillet, 13 le 14 juillet et 24 se sont déroulées le 5 août, jour de l'investiture » du président Ahmadinejad, note Amnesty. L'organisation ajoute que « le chiffre total des exécutions est certainement plus élevé ».



Des manifestants ont été violés en prison, affirme Karoubi
AFP, 10 août
Le candidat Mehdi Karoubi a affirmé lundi que des manifestants arrêtés avaient été violés lors de leur détention tandis que les autorités continuaient à dénoncer l'ingérence de l'occident dans ses affaires.
"Un certain nombre de personnes arrêtées ont affirmé que des jeunes femmes avaient été sauvagement violées", a écrit l'ex-candidat à l'élection présidentielle dans une lettre dont une copie a été obtenue lundi par l'AFP.
"Des jeunes hommes ont également été sauvagement violés (...) et souffrent depuis lors de dépression et de sérieux problèmes psychologiques et physiques", a-t-il ajouté.
Cette lettre a été adressée le 29 juillet à l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, qui dirige le Conseil de discernement et l'Assemblée des experts, deux institutions clés du pouvoir iranien et M. Karoubi avait prévenu qu'il la publierait faute de réponse sous 10 jours. Elle avait d'abord été publiée sur son site Etemad Melli, avant d'en être retirée.
Les autorités ont reconnu que plusieurs détenus étaient morts en prison affirmant que ces décès étaient dus à un virus et non à des violences.



La Finlande convoque un diplomate iranien
AFP-Helsinki, 10 août
La Finlande a convoqué lundi l'ambassadeur iranien à Helsinki afin de lui exprimer son inquiétude concernant les procès de manifestants qui avaient contesté la réélection du président Ahmadinejad, a déclaré le ministère finlandais des Affaires étrangères dans un communiqué.

Reza Nazarahari a été reçu par le secrétaire d'Etat finlandais aux Affaires étrangères, Pertti Torstila, qui a exhorté la république islamique à libérer les citoyens européens et les personnels d'ambassade détenus en Iran...



Clotilde Reiss: une caution «autour de 200.000 euros» versée
LCI, 10 août


Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères, a annoncé ce lundi qu'une caution «autour de 200.000 euros» avait été versée à l'Iran pour la libération conditionnelle de la jeune Française…
«Le jugement n’a pas été prononcé», a rappelé Bernard Kouchner. «On peut s’attendre, on doit s’attendre, à un jugement qui reconnaîtra son innocence, je ne sais pas quand, et, à son retour en France, ce que nous souhaitons vivement comme le président de la République l’a dit dans sa déclaration d’hier soir».

Hébergée à l'ambassade de France
Après la mise en liberté conditionnelle de la jeune universitaire, dimanche soir, la présidence française a déclaré que Nicolas Sarkozy remerciait pour leur aide «les pays de l’Union européenne et d’autres pays amis, comme la Syrie»…

Le procureur de Téhéran Saïd Mortazavi, cité par l’agence Mehr, a indiqué lundi que «Clotilde Reiss a été libérée après le dépôt d’une caution de 300 millions de tomans», soit environ 213.000 euros (300.000 dollars)...


300 des quelques 4.000 personnes arrêtées toujours détenues
AFP, 11 août
Trois cents personnes sur les quelque 4.000 qui ont été arrêtées en Iran au cours des manifestations post-électorales sont toujours maintenues en détention, a indiqué mardi le porte-parole de la justice Alireza Jamshidi, lors d'un point de presse...
Selon lui, 3.700 détenus ont été libérés "très rapidement" mais "ceux qui sont impliqués dans les émeutes sont toujours en détention", a-t-il ajouté.
Jusque-là les autorités avaient avancé le chiffre de 2.000 personnes arrêtées et de 30 morts lors des manifestations de protestation contre la réélection le 12 juin du président Mahmoud Ahmadinejad.



Amnesty appelle Téhéran à admettre des observateurs au "procès-spectacle"
AFP, 12 août
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Amnesty International a appelé mardi les autorités iraniennes à admettre des observateurs internationaux au procès des personnes arrêtés après les manifestations contre l'élection présidentielle contestée, que l'organisation a qualifié de "procès-spectacle".
"Le procès en cours à Téhéran ne semble qu'être un « procès-spectacle » par lequel le leader suprême et ceux qui sont autour de lui cherchent à enlever toute légitimité aux récentes manifestations de masse largement pacifiques", a souligné la directrice de l'organisation Irène Khan.
Le but du procès de plus de 100 personnes détenues au lendemain des élections présidentielles du 12 juin était de "convaincre une communauté internationale très sceptique que Mahmoud Ahmadinejad avait été réélu de façon équitable pour un deuxième mandat", a-t-elle observé.
"Il est par conséquent vital qu'il y ait une présence internationale là bas pour observer la procédure de ce procès et défendre les droits des accusés, et j'appelle les autorités iraniennes à l'autoriser", a-t-elle poursuivi...

"Selon des proches, certains ont visiblement perdu du poids au cours des semaines pendant lesquelles ils ont été incarcérés en vue de leur procès, tandis qu'ils n'avaient pas accès à un avocat ou à leur famille", a-t-elle souligné.



Berlin convoque l'ambassadeur d'Iran, demande la libération des prisonniers
AFP BERLIN, 12 août
Le gouvernement allemand a annoncé mercredi avoir convoqué l'ambassadeur d'Iran pour réclamer la "libération immédiate des prisonniers" arrêtés après des manifestations, dont la Française Clotilde Reiss, dans une démarche coordonnée avec ses partenaires européens...
D'autres pays européens, dont la Suède, le Portugal et la République Tchèque, ont fait ou s'apprêtent à faire une démarche similaire...



L'employée de l'ambassade de France à Téhéran libérée
Le Monde, 13 août


La France s'est félicitée, mardi 11 août, de la libération d'une employée franco-iranienne des services culturels de son ambassade en Iran, Nazak Afshar, et fait état d'un « début d'espoir » pour la mise en liberté définitive de Clotilde Reiss.
Nicolas Sarkozy a annoncé lui-même la remise en liberté de Nazak Afshar, qui avait été arrêtée la semaine passée, déclarant l'avoir appris « avec une grande joie et un grand soulagement ». Le chef de l'Etat a ajouté dans un communiqué s'être entretenu au téléphone avec Mme Afshar.



Des experts de l'ONU s'inquiètent de "tortures" et "décès" de détenus
AFP-Genève, 13 août
Trois experts indépendants auprès des Nations Unies ont exprimé leur grave préoccupation concernant les informations selon lesquelles des défenseurs des droits de l'homme détenus en Iran ont été soumis à la torture et à des méthodes d'interrogation musclées pour obtenir des aveux utilisés contre eux devant les tribunaux révolutionnaires.
Les accusés sont notamment des avocats, des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme ainsi que des membres de l'opposition, qui sont descendus dans la rue pour protester contre le déroulement de l'élection présidentielle du 12 juin, indique un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme publié jeudi.
Les trois experts dénonçant ces pratiques sont El Hadji Malick Sow, vice-président du groupe de travail sur les détentions arbitraires, Manfred Nowak, rapporteur spécial sur la torture et autres traitements ou punitions cruels, inhumains ou dégradants et Margaret Sekaggya, rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme.
« Aucun système judiciaire ne peut admettre comme valides des confessions obtenues sous la torture ou des interrogations brutales », a dit Manfred Nowak.
Les médias étrangers n'ont pas été autorisés à couvrir les procès et on ne sait pas si les défendeurs ont eu accès à un avocat. En outre, nombre d'entre eux restent en détention sans accès à l'extérieur, sans que des charges n'aient été élevées, et privés de visites familiales, d'assistance juridique et de traitement médical.
Les informations font état de plusieurs personnes mortes en détention, leurs familles recevant des informations fausses ou contradictoires sur la cause de leur mort.



Deux hommes pendus à Shiraz
Quotidien Etemad/AFP, 15 août
Deux hommes condamnés pour viol ont été exécutés par pendaison dans la ville de Shiraz (sud) mercredi. Le premier condamné a été identifié comme étant un citoyen afghan, Zaeïm, reconnu coupable du viol d'une jeune fille de 12 ans lors du cambriolage de son domicile.
Le deuxième, identifié par son seul prénom Hamed, 19 ans, avait violé une jeune femme de 19 ans après l'avoir prise dans son véhicule.



Rassemblement de femmes et de mères de martyrs du soulèvement au Parc Laleh
Secrétariat du CNRI, 17 août


« Selon les informations du Département social des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) à l’intérieur du pays, samedi 15 août, des groupes de femmes et de mères des martyrs du soulèvement populaire se sont rassemblés sur la place principale du parc Laleh de Téhéran pour célébrer la mémoire de leurs enfants et de leurs proches disparus. Elles ont entamé une marche près de la place principale.
Les forces répressives, craignant que le mouvement de protestation ne se développe, ont essayé de les disperser. Mais les mères des martyrs s’y sont opposées. Face à la détermination des protestataires, les agents en civils ont chargés, ne montrant aucune pitié pour ces mères et ces parents endeuillés de martyrs. Ils ont filmé les protestataires et chercher à créer une atmosphère de peur pour empêcher la tenue de cette cérémonie d’hommage.
Les agents ont aussi confisqué les téléphones portables qui contenaient des photos et des films de la cérémonie et des scènes de répressions de ce rassemblement. »



Assad félicite Ahmadinejad pour sa réélection
Agence IRNA/Reuters, 19 août


Le président syrien Bachar al Assad, salué par la France pour sa contribution à la libération de l’universitaire Clotilde Reiss, retenue en Iran, s'est entretenu mercredi à Téhéran avec son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Les deux hommes, dont les Etats sont de proches alliés, ont évoqué les principales questions bilatérales, régionales et internationales.
Le chef de l'Etat syrien, qui est l'un des premiers responsables étrangers à se rendre en Iran depuis la réélection contestée d'Ahmadinejad le 12 juin, l'a félicité de sa victoire…


Karoubi se dit prêt à fournir des preuves sur des viols en prison
Belga, 20 août


Mehdi Karoubi a demandé à rencontrer des responsables du régime pour leur présenter des documents prouvant, selon lui, que des manifestants contre la réélection du président Ahmadinejad ont été violés en prison.
M. Karoubi avait pour la première fois formulé ses accusations le 29 juillet dans une lettre dans laquelle il affirmait que des détenus avaient été "sauvagement violés". Il a aussi affirmé que certains détenus avaient été torturés à mort.
"Je vous présenterai des documents sur des sévices"
Cette demande a été adressée au président du Parlement, Ali Larijani, qui avait démenti que de tels sévices aient eu lieu comme l'affirmait M. Karoubi.
"Je vous engage à organiser une réunion avec les chefs des trois pouvoirs (judiciaire, législatif, exécutif), le procureur général et les chefs de l'Assemblée des experts et du Conseil de discernement, durant laquelle je vous présenterai des documents sur des sévices sexuels commis dans certaines prisons", indique-t-il dans une lettre publiée mercredi sur le site internet de son parti…



Deux hommes exécutés à Téhéran et deux à Ispahan
Quotidien Iran/AFP, 20 août
Quatre hommes reconnus coupables de meurtre et de trafic de drogue ont été exécutés par pendaison. Deux condamnés identifiés par leur seul prénom, Mehdi, 35 ans, et Moharam-Ali, 37 ans, ont été exécutés à la prison d'Evine à Téhéran mercredi…
Les deux autres hommes ont été pendus mercredi à la prison d'Ispahan (centre) et sont également identifiés par leur seul prénom. Mansour, 51 ans, a été exécuté pour possession de 294 grammes d'héroïne et Meisam, 24 ans, pour avoir poignardé à mort un homme lors d'une rixe...



Le futur ministre de la défense iranien recherché par Interpol
Le Monde, 21 août


Ahmad Vahidi, le ministre de la défense iranien désigné par le président Ahmadinejad, est recherché par Interpol pour son implication présumée dans l'attentat de la mutuelle juive AMIA, qui avait fait quatre-vingt-cinq morts et trois cents blessés, en 1994 en Argentine. C'est ce qu'a annoncé, vendredi 21 août, un procureur argentin, Alberto Nisman...




Ahmadinejad veut s'entourer de drôle de dames
Le Figaro, 21 août
« C'est une surprise... en demi-teinte qu'offre Ahmadinejad à la gente féminine.
Pour la première fois dans l'histoire de la République islamique *, un président iranien présente trois femmes Ministres dans son nouveau cabinet - sous réserve d'acceptation par le Parlement (qui doit prononcer son vote de confiance le 30 août) - dont il a dévoilé publiquement la liste, hier soir, lors d'une allocution télévisée...
Oui, mais voilà le hic : son casting au féminin manque sacrément de féminisme aux yeux des Iraniennes, qui bataillent pour plus d'égalité entre les sexes… »



Des religieux contre la nomination de femmes à des postes de ministre
La Croix, 22 août


Des religieux sont opposés à la proposition du président ultraconservateur Ahmadinejad de nommer trois femmes à des postes de ministre dans son prochain gouvernement, a rapporté samedi le journal conservateur Tehran Emrouz.
Le président a choisi Soussan Keshavarz, Marzieh Vahid Dastjerdi et Fatemeh Adjorlou comme, respectivement, ministres de l'Education, de la Santé et des Affaires sociales.
"Il y a des doutes religieux sur la capacité des femmes à diriger. Cela devrait être pris en compte par le gouvernement", a dit Mohammad Taghi Rahbar, qui mène la faction des religieux au sein du Parlement.
Ce groupe devrait prochainement, selon lui, demander l'avis sur le sujet du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
S'il se prononce, les religieux se rangeront à son avis. S'il garde le "silence", le Parlement "écoutera le point de vue des religieux lors du vote de confiance", a dit M. Taghi Rahbar.



Possible exécution par lapidation, pour adultère, malgré le moratoire
Quotidien Sarmayeh/AFP, 24 août
Un Iranien condamné à mort par lapidation pour adultère risque une prochaine application de sa peine, dans la ville de Sari (nord), malgré un moratoire de la justice sur cette pratique...
En février dernier, un dénommé Abdollah Farivar, condamné à la lapidation pour relation illégitime avec une mineure, avait été pendu à Sari.
Mais un autre condamné pour adultère avait été lapidé en début d'année à Rasht (nord). La femme n'avait pas été lapidée car elle s'était "repentie", selon la justice.

D'après la loi islamique en vigueur en Iran, l'adultère est passible de lapidation. Le condamné est placé dans un trou et enterré jusqu'à la taille si c'est un homme, jusqu'au cou si c'est une femme, avant d'être lapidé en public. Il a la vie sauve s'il arrive à en sortir.



Clotilde Reiss : Bernard Kouchner contredit l'ambassadeur d'Iran
Radio Europe 1, 25 août


Le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, a vertement blâmé, mardi 25 août, l'ambassadeur d'Iran à Paris après la publication par Le Parisien d'un entretien dans lequel il accuse à demi-mots Clotilde Reiss d'avoir espionné les activités nucléaires iraniennes. "Arrêtez de penser que l'ambassadeur d'Iran est la justice iranienne. Ce monsieur a parlé, il a tort de le faire d'ailleurs, parce que ce qu'il dit est faux", a déclaré, irrité, M. Kouchner.



Sarkozy menace l'Iran de «sanctions renforcées»
Le Figaro, 26 août


En ouvrant mercredi à l'Élysée la conférence des ambassadeurs, le chef de l'État a de nouveau appelé Téhéran à «négocier sérieusement» sur son programme nucléaire.
Le chef de l'État s'est adressé aux ambassadeurs de France réunis à l'Élysée en des termes assez peu diplomatiques. «Ce sont les mêmes dirigeants, en Iran, qui nous disent que le programme nucléaire est pacifique et que les élections ont été honnêtes. Franchement, qui les croit ?», s'est interrogé le président de la République sans mâcher ses mots.
Dans la même veine, il a menacé Téhéran d'un «renforcement très substantiel des sanctions», si aucune réponse favorable n'était apportée aux propositions des Occidentaux d'engager un dialogue sur la question nucléaire. «Nous n'avons reçu aucune proposition positive», a-t-il déploré, insistant sur le fait que «la France soutiendrait des sanctions économiques sévères, à la hauteur de l'enjeu, au Conseil de sécurité et au Conseil européen». Les «Six» (les membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne) feront le point sur ce dossier à New York, en septembre. «On n'a pas le droit de se taire devant la crise qui s'organise», a dit Nicolas Sarkozy.



Ottawa demande à Téhéran de libérer un journaliste irano-canadien
AFP, 26 août
Le Canada a réitéré auprès de Téhéran sa demande de libération immédiate du journaliste irano-canadien Maziar Bahari, a annoncé mercredi le ministère des Affaires étrangères à Ottawa…
M. Bahari, qui travaille pour l'hebdomadaire américain Newsweek, a été arrêté le 21 juin dernier lors de la grande vague d'arrestations ayant suivi les manifestations de protestation contre la réélection du président Ahmadinejad.
Selon son avocat, il est accusé d'avoir agi "contre la sécurité nationale" de l'Iran.
Le Canada et Newsweek ont déjà demandé sa libération et des éclaircissements sur son sort.


Dans la prison d'Evin à Téhéran, "la nuit, j'entendais des cris"
Le Monde, 28 août


Après deux mois et demi d'incarcération, l'avocat Abdolfattah Soltani, pilier à Téhéran du Centre de défense des droits de l'homme auquel collabore le prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, a été libéré mercredi 26 août. Cet homme droit et discret, dont le courage n'est plus à démontrer, a été plusieurs fois emprisonné pour son combat en faveur des droits de l'homme. Joint par téléphone à Téhéran à sa sortie de prison, il a raconté son arrestation au Monde. " Le 16 juin (quatre jours après l'élection contestée du président Ahmadinejad), quatre agents en civil se sont présentés dans mon cabinet au nom du parquet révolutionnaire, sans explication, ni mandat d'amener." Les yeux bandés il est emmené dans ce qu'il croit être la prison d'Evin. Il devra attendre vingt-sept heures avant qu'un juge lui signifie qu'il est là pour "activités contre la sûreté de l'Etat et propagande contre le régime".



Deuxième mois de la grève de la faim des opposants iraniens
Iran Focus, 28 août
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La grève de la faim de centaines d’opposants iraniens à Washington, Ottawa, Londres, Berlin, La Haye et Stockholm, Khalis (Irak) et Achraf vient d’entrer dans son deuxième mois.
Les 36 membres de l’OMPI pris en otage le 28 juillet par les forces irakiennes, en sont à leur 30e jour de grève de la faim. Certains d’entre eux étaient gravement blessés lors de leur enlèvement et souffrent toujours de leurs blessures. Ils sont en grève pour protester contre leur détention arbitraire. Malgré l’arrêt de remise en liberté rendu par le juge du tribunal de Khalis le 25 août, le bureau du Premier ministre à Bagdad, à la demande du régime iranien, a fait obstacle à leur libération.



L'Iran continue à accroître ses capacités nucléaires
Le Monde, 29 août
Alors que le délai donné à l'Iran par l'administration Obama pour répondre à ses gestes d'ouverture expire fin septembre, le dernier rapport sur les activités nucléaires de la République islamique, remis par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), vendredi 28 août, n'incite guère à l'optimisme.



Une étudiante de 19 ans emprisonnée dans un état de santé très grave
CSDHI, 29 août
Mahsa Naderi, 19 ans, étudiante en économie, a été arrêtée le 20 février lors d’un raid à son domicile.Elle avait d’abord été incarcérée en isolement cellulaire dans la section 209 de la prison d’Evine et soumise à des tortures psychologiques et physiques cruelles.
A cause des conditions catastrophiques des cellules de cette section, elle souffre de maladies rénales et de violents maux de tête. Les gardes de la section 209, notamment le chef Saïd Cheikhan, lui refusent le moindre soin.



150 manifestants à Paris en soutien aux résidents du camp d'Ashraf
AFP, 29 août


Environ 150 proches des Moudjahidine du peuple, mouvement d'opposition au régime iranien, ont manifesté samedi à Paris leur soutien aux résidents du camp d'Ashraf en Irak, dont la prise de contrôle par la police irakienne avait entraîné de violents affrontements fin juillet.
Réunis place du Trocadéro, les manifestants ont brandi des portraits de résidents du camp, membres des Moudjahidine du peuple, et réclamé la libération de 36 d'entre eux, "otages" selon eux de la police irakienne...



Grippe : Nouvelles restrictions pour le pèlerinage de la Mecque
Agence Mehr/La Croix, 30 août
L'Iran a pris de nouvelles mesures pour restreindre le nombre de fidèles allant en pèlerinage à la Mecque, afin de lutter contre la propagation de la grippe A(H1N1)…



Australie-Iran: Enquête sur un trafic
JDD, 30 août
L'Australie va enquêter sur le cas d'un cargo appartenant à une société australienne intercepté avec à son bord des armes nord-coréennes à destination de l'Iran, a annoncé dimanche le ministre australien des Transports. Les Émirats arabes unis ont intercepté le 14 août l'ANL-Australia, battant pavillon du Bahamas et transportant en violation de l'embargo imposé par les Nations unies, des lance-roquettes, des détonateurs, des munitions et des grenades...



Saïd Mortazavi nommé procureur général adjoint
IRNA/AFP, 30 août
Le chef du pouvoir judiciaire iranien a nommé au poste de procureur général adjoint le procureur de Téhéran Saïd Mortazavi, connu pour ses nombreuses poursuites contre des opposants et des journalistes.
Agé de 42 ans, M. Mortazavi avait été nommé procureur général de Téhéran en 2003. Il est responsable de la fermeture de "120 publications", selon le quotidien réformateur Sarmayeh.
M. Mortazavi a également signé les actes d'accusation contre des manifestants et réformateurs, jugés depuis le 1er août notamment pour avoir voulu mener une "révolution de velours" en coopération avec des pays étrangers, après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad...
Saïd Mortazavi a également été au premier plan dans l'affaire de la mort en détention en 2003, après avoir reçu un coup à la tête, de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi, arrêtée pour avoir pris des clichés d'une manifestation à l'extérieur d'une prison à Téhéran...



Saïdeh, 17 ans, violée et assassinée
Peykeiran.com, 30 août


C’est alors qu’elle criait Allah-o-Akbar sur le toit de sa maison dans la rue Dolat à Téhéran, Saïdeh Pour-Aghaï, une lycéenne de 17 ans, a été arrêtée par des agents en civil de la milice du Bassidj.
Elle a été violée, puis assassinée. Ils ont brûlé son cadavre à l’acide dans le but de faire disparaître toute trace des sévices et l’ont enterrée dans le plus grand secret dans la section 302 du cimetière de Behecht-e-Zahra au sud de Téhéran.
La mère de Saïdeh a identifié son corps au bout d’une vingtaine de jours dans une chambre froide de Téhéran. Mais les agents du ministère du Renseignement, ces dernières semaines, ont exercé de très fortes pressions sur la famille pour qu’elle ne révèle rien de ce crime et qu’elle annonce que Saïdeh est morte de maladie rénale...



Paris et Berlin favorables à un "renforcement des sanctions" si Téhéran ne coopère pas
AP, 31 août
La France et l'Allemagne plaideront pour un "renforcement des sanctions" contre l'Iran si Téhéran ne saisit pas "dans le courant du mois de septembre" la main tendue de la communauté internationale, a déclaré lundi le président français Nicolas Sarkozy…



Un jeune manifestant mort après avoir reçu de "nombreux coups"
Agence Mehr/AFP, 31 août
Un jeune manifestant, Mohsen Ruholamini, arrêté le 9 juillet lors des troubles qui ont suivi la présidentielle du 12 juin, est mort après avoir "reçu de nombreux coups" en détention et non des suites d'une méningite.
Une commission de la "médecine légale" a conclu le 16 août que la mort de Mohsen Ruholamini était "due à des stress physiques, aux mauvaises conditions de détention et à de nombreux coups".
La commission a "fortement rejeté la mort" du fait d'une "méningite…