18 février 2010

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Janvier 2010
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97



Le Figaro.fr, 30 décembre


Dans la prison d'Evin, à Téhéran, les prisonniers de droit commun sont entassés dans des cellules collectives. Les détenus politiques échouent, eux, dans la fameuse section 209.
«L'Iran est devenu une prison. Evin est devenu une université !» Le slogan, répété à cor et à cri, lors de chaque manifestation iranienne, en dit long sur la répression en cours à Téhéran, à l'heure où de nombreux manifestants, intellectuels, étudiants, ténors du courant réformiste et journalistes s'entassent à Evin, un des plus importants centres de détention de la capitale iranienne. Combien sont-ils ? Les estimations varient de plusieurs centaines à plusieurs milliers, et selon la Campagne internationale pour les droits de l'Homme en Iran, «plus de 1.000 personnes auraient été arrêtées pendant la nouvelle vague de l'Achoura»...



« L'Iran actuel, foyer de terrorisme »
L’Est Républicain, 1er janvier

 Le sénateur Jean-Pierre Michel demande au gouvernement français de rompre avec le régime des mollahs.
« Qui est le représentant de la France à Téhéran : notre ambassadeur ou le délégué de Total ? » Cette question, Jean-Pierre Michel, sénateur PS de Haute-Saône, l'a posée à Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères...
Elle a l'intérêt de traduire l'incompréhension du Comité français pour un Iran démocratique (CFID), dont l'élu d'Héricourt est le président-fondateur, face à l'attitude française devant la révolution en cours en Iran.
C'est « du bout des lèvres », selon M. Michel, que le gouvernement Sarkozy-Fillon a condamné la répression organisée par le régime de Téhéran contre la révolte déclenchée par une grande partie du peuple iranien.
Ce point de vue a d'autant plus de poids que le CFID regroupe des parlementaires français de la majorité comme de l'opposition…

Comme les Iraniens de l'OMPI en exil en France qui dénoncent le « fascisme religieux » du régime du


Guide suprême, le comité CFID estime que les conditions en Iran pour une révolution vers une démocratie sont réunies.
Fort des portables et d'Internet, le peuple est dans la rue, suivi dans une contestation s'accroissant depuis juin dernier, par deux anciens présidents et deux anciens candidats. Désormais, tous militent pour la fin du « régime théocratique » et pour la mise en place d'un régime de séparation entre le religieux et le politique, puis les élections. Il en va aussi de l'intérêt des démocraties occidentales, souligne le sénateur Michel, car « le régime des mollahs est un foyer de terrorisme ».



Les frondeurs de Téhéran
Le Figaro Magazine, 2 janvier

La résistance s'organise. Depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, en juin dernier, les Iraniens inventent de nouveaux modes de contestation : graffitis, vêtements de couleur verte, inscriptions sur les billets de banque... Mais, à mesure que se multiplient les manifestations, la répression se fait de plus en plus violente.
Le plus difficile, c'est de ne pas se faire attraper !» murmure Hamid. Contacté par téléphone à Téhéran, l'étudiant iranien nous raconte son rituel nocturne. A la nuit tombée, une fois les policiers de son quartier assoupis dans leurs guérites, il retrouve ses amis, spray de peinture dans le sac à dos, devant un nouveau mur. «On choisit toujours un endroit différent. L'un d'entre nous monte la garde, pendant que les autres font leurs graffitis», glisse-t-il. Sauf que, depuis six mois, les slogans ont changé…



L'Iran critique les "violations des droits de l'Homme" par la France !
IRNA/AFP, 4 janvier

L'Iran a critiqué lundi l'arrestation en France par la police française de plusieurs centaines de personnes durant la nuit de la Saint-Sylvestre, estimant qu'il s'agissait d'une "violation des droits de l'Homme"…
"Au lieu de s'attaquer à la population, le gouvernement français devrait essayer d'identifier les causes des récents troubles", a ajouté le porte-parole.
Invoquant les droits de l'Homme, le gouvernement français a multiplié les critiques ces dernières semaines contre la répression des manifestations de l'opposition en Iran, notamment celle du 27 décembre qui a fait huit morts et des centaines de blessés, et a abouti à l'arrestation de centaines de manifestants et d'opposants dont certains risquent le peine de mort.



Trois hommes exécutés
IRNA/AFP, 4 janvier
Trois hommes dont un ressortissant afghan ont été pendus lundi. Alireza, Amir et Dolatkhan ont été condamnés à mort pour avoir tué sept femmes et en avoir violé douze à Varamin (sud de Téhéran).
Ces exécutions, qui ont eu lieu à la prison de Varamin, sont les premières rapportées par les médias en 2010.



7 ans de prison pour un journaliste
AFP,4 janvier

Un journaliste connu pour être critique vis à vis de la politique économique du président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été condamné à sept ans et quatre mois de prison ainsi qu'à 34 coups de fouet.
Bahman Ahmadi Amoui, qui travaillait au journal Sarmayeh, un journal économique influent fermé en novembre, est détenu depuis le 20 juin...

Plusieurs hommes politiques réformateurs ainsi que des journalistes ont été condamnés à des peines de prison. Certains ont été libérés sous caution en attendant d'être jugés en appel.
Samedi, la cour d'appel a confirmé la condamnation à six ans de prison d'un journaliste réformateur de premier plan, Ahmad Zeidabadi.



Paris rejette "la dernière pirouette" de Téhéran
Le régime "menacé" par des gens "très déterminés"
AFP, 4 janvier
La France rejette la "dernière pirouette" de l'Iran qui a posé un ultimatum au groupe 5+1 sur une offre concernant son programme nucléaire, a déclaré lundi le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner sur RTL…
"Le devenir du régime iranien n'est pas une affaire internationale mais une affaire interne. Nous voyons tous qu'il est menacé par des gens très déterminés, certains très religieux, par la hiérarchie chiite elle-même", a-t-il observé, interrogé sur le durcissement de l'affrontement entre le pouvoir et l'opposition en Iran...
"La répression est énorme. Nous devons condamner celle-là en particulier qui fait que des manifestants désarmés se voient exposés aux balles, à l'arrestation, aux condamnations très sévères, dont les condamnations à mort", a ajouté le ministre français.



Des universitaires appellent l'ayatollah Khamenei à mettre fin à la répression
AP, 4 janvier
Plusieurs dizaines d'universitaires iraniens ont appelé lundi le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, à mettre fin à la répression des manifestations de l'opposition, dans une lettre mise en ligne sur un site Internet réformateur. Par ailleurs, la visite d'une délégation européenne dans le pays a été bloquée par les autorités iraniennes…



Un prisonnier politique tire la sonnette d’alarme contre un massacre dans les prisons
Iran Focus, 4 janvier

Dans un message transmis à l’extérieur de la prison, un prisonnier politique a tiré la sonnette d’alarme sur l’intention du régime iranien d’éliminer en masse les prisonniers politiques et les manifestants arrêtés. Ali Saremi, de 62 ans, qui a passé un total de 23 années dans les prisons du chah et des mollahs, a été arrêté la dernière fois en été 2007 pour avoir participé au 19e anniversaire du « massacre des prisons » en 1988, lorsque le régime avait procédé à l’élimination en masse des prisonniers politiques.
 Le 29 décembre, les agents du régime lui ont annoncé sans autre forme de procès qu’il était condamné à mort. Les militants des droits de l’homme ont appelé les organisations internationales de défense des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour empêcher l’exécution d’Ali Saremi et des autres prisonniers politiques.



L'Iran interdit le contact avec 60 ONG occidentales et des médias étrangers
AFP, 5 janvier
L'Iran a interdit à ses citoyens tout "contact" avec 60 organisations non-gouvernementales occidentales et avec les médias étrangers en persan ainsi qu'avec les sites internet "contre-révolutionnaires"…

Le ministère des Renseignements, à l'origine de cette liste, a expliqué que toutes les organisations, médias ou structures visées avaient joué un rôle dans les manifestations anti-gouvernementales à répétition qui ont secoué l'Iran depuis la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009…
Il est déclaré également interdit de collaborer ou d'avoir des contacts avec les "chaînes satellitaires en persan hostiles à la République islamique comme la Voix de l'Amérique (VOA), la BBC, Radio Farda (financée par les Etats-Unis), Kol Israël (la radio officielle israélienne) et les chaînes par satellite appartenant aux Monafeghine (hypocrites, terme utilisé pour désigner les Moudjahidine du peuple) et aux monarchistes".
De même, tout contact avec des sites internet de l'opposition, comme Rahesabz.com, est interdit, a ajouté ce responsable.
Il a enfin demandé aux Iraniens de ne pas avoir de "contacts sortant de l'ordinaire avec les ressortissants étrangers, les ambassades étrangères et les organisations qui leur sont liées".
Les autorités et les médias proches du pouvoir ont multiplié les déclarations pour expliquer les manifestations des derniers mois par un "complot" de l'étranger fomenté notamment par les Etats-Unis, Israël et la Grande-Bretagne avec l'aide des médias occidentaux.



92 personnalités de l'opposition arrêtées après le 27 décembre
AFP, 6 janvier
Les autorités iraniennes ont arrêté plus de 90 personnalités de l'opposition au gouvernement du président
Ahmadinejad après les violentes manifestations du 27 décembre en Iran, a indiqué mercredi le site d'opposition Rahesabz...
Le site fait également état de l'arrestation de 94 étudiants dans diverses villes d'Iran, et principalement à Machhad (nord-est)...



Pour RSF, l'Iran est la "plus grande prison" pour les journalistes
AFP, 6 janvier
Reporters sans frontières (RSF) a estimé mercredi que l'Iran était "la plus grande prison du monde pour les professionnels de l'information", avec "42 journalistes et cyberdissidents emprisonnés".
"Avec 42 journalistes et cyberdissidents emprisonnés, la République islamique d'Iran occupe désormais le rang de première prison du monde pour les professionnels de l'information", écrit l'organisation de défense de liberté de la presse dans un communiqué.
"Depuis les manifestations de l'opposition du 27 décembre, une rafle orchestrée par le ministère des Renseignements et les Gardiens de la Révolution s'est abattue sur les milieux d'opposition et des médias. Une vingtaine d'Iraniens ont été arrêtés, dont une douzaine de journalistes et cyberdissidents", poursuit l'organisation basée à Paris.
RSF se dit "très inquiète face aux demandes réitérées des plus hauts dignitaires de la République islamique d'Iran d'appliquer le châtiment suprême à l'encontre des prisonniers, notamment les journalistes".
RSF demande aux instances internationales "d'agir de toute urgence avant qu'un drame n'arrive et que les prisonniers politiques qui croupissent déjà dans les prisons ne soient exécutés".



La justice publie une liste des "délits internet"
AFP, 7 janvier
La justice iranienne a annoncé un renforcement du contrôle de l'internet en publiant une longue liste de "délits" qui y sont passibles de peines pour les contrevenants...
La liste publiée jeudi précise qu'il est interdit de diffuser sur internet des articles contre "les valeurs religieuses", "insultant l'islam et les autres religions reconnues, les saints et les prophètes", "faisant la propagande de sectes hostiles à l'islam", ou "insultant l'imam Khomeiny (le fondateur de la République islamique) ainsi que le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei".
Il est aussi interdit de diffuser sur internet des contenus "contraires à la Constitution, faisant de la propagande contre le régime de la République islamique ou en faveur des groupes politiques hostiles".
De même, il est interdit d'y "insulter les responsables, les organes et les sociétés d'Etat".
Enfin, il est interdit "de vendre des logiciels pour contourner les systèmes de filtrage" utilisés par les autorités pour restreindre l'accès à de nombreux sites politiques ou à caractère sexuel.
Les autorités iraniennes tentent depuis plusieurs années de contrôler l'internet, en fermant notamment régulièrement l'accès aux sites d'opposition politique et aux sites à caractère sexuel.

Le pouvoir réduit aussi régulièrement le débit des flux internet, notamment en périodes de crise ou de manifestations, pour limiter l'utilisation de la "toile" par les groupes d'opposition.



Le consul démissionnaire d'Iran à Oslo exclut de rentrer dans son pays
AFP, 7 janvier
Le consul d'Iran à Oslo a confirmé jeudi avoir démissionné de ses fonctions pour protester contre la répression dans son pays et a exclu de retourner à Téhéran de crainte d'y subir des représailles.
"Si je rentre, je ne sais pas ce qui va se passer", a déclaré Mohammed Reza Heydari dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Pour moi, ce n'est pas possible. Mes amis m'ont dit que j'aurais des problèmes si je rentrais", a-t-il ajouté, précisant que les autorités iraniennes lui avaient demandé, par le biais de l'ambassade, de revenir à Téhéran.

A Oslo depuis un peu plus de deux ans, M. Heydari dit avoir démissionné après la répression des manifestations de l'opposition iranienne le 27 décembre…
Le diplomate, marié et père de deux enfants qui vivent actuellement en Norvège, a dit ne pas savoir ce qu'il allait faire…



The Guardian, 8 janvier

Par Brian Binley député conservateur de Northampton South
« Téhéran joue un rôle destructeur en Afghanistan et en Irak et l’approche en douceur de la Grande-Bretagne ne fonctionne pas...
Alors que les nouvelles des pertes britanniques en Afghanistan en 2010 ont été rendues publiques cette semaine, les doigts ont continué à désigner de façon concluante Téhéran comme le pilier financier et tactique derrière l’insurrection en Afghanistan et en Irak.
Des talibans soutenus par Téhéran en 2009 ont infligé l’année la plus meurtrière aux troupes britanniques depuis les îles Falkland, tuant 108 soldats en Afghanistan. Or, tandis que la ville de Wootton Bassett se prépare au retour d'un autre héros britannique tombé, il faut se demander pourquoi la Grande-Bretagne pratique la complaisance avec un régime iranien qui contribue à infliger des pertes aussi lourdes à nos jeunes militaires qui risquent leur vie en Afghanistan et en Irak… »



Le procureur Saïd Mortazavi jugé responsable de la mort de trois détenus
Canadian Press, 8 janvier
Une enquête parlementaire a conclu qu'un ancien procureur de Téhéran était responsable de la mort sous la torture d'au moins trois manifestants anti-gouvernementaux impliqués dans les troubles qui ont suivi l'élection présidentielle contestée du mois de juin...



Six trafiquants de drogue exécutés
Télévision d'Etat/AFP, 9 janvier
Six trafiquants de drogue ont été pendus samedi à la prison d'Ispahan dans le centre de l'Iran. Les condamnés appartenaient à un réseau dont les membres étaient déguisés en Gardiens de la révolution (l’armée idéologique du régime islamique) et utilisaient de faux ordres de mission pour camoufler leur trafic, selon la même source.
Plus d’une tonne de drogue ainsi que des armes et des faux papiers avaient été saisis lors de leur arrestation.



Le procureur général de Téhéran cible les bahaïs et l’OMPI
IRNA/AFP, 9 janvier

Des disciples bahaïs, une religion interdite en Iran, ont été arrêtés pour leur rôle dans l'organisation des récentes manifestations de l'opposition, a déclaré le procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi.
"Ils ont été arrêtés parce qu'ils ont joué un rôle dans l'organisation des récentes manifestations d'Achoura (27 décembre), notamment pour avoir envoyé des images des troubles à l'étranger", a déclaré M. Dolatabadi, sans préciser le nombre de personnes arrêtées.
M. Dolatabadi a par ailleurs signalé que les cinq individus dont il avait annoncé jeudi le prochain jugement "étaient des membres des monafeghines" ("hypocrites", terme utilisé pour désigner les Moudjahidine du peuple, principal groupe de l'opposition armée).
"Ces cinq individus sont membres du groupe terroriste des monafeghines", a-t-il affirmé.
Il a ajouté qu'ils étaient accusés "d'avoir organisé les délits commis lors des manifestations d'Achoura (...) et les faits qu'ils ont commis sont des exemples de guerre contre Dieu (mohareb)".
L'une des peines prévue pour les mohareb est la peine capitale mais il revient au juge d'en décider, a-t-il encore précisé.
Le procureur général de Téhéran a enfin affirmé que le journaliste syrien, Reza al-Bacha, travaillant pour la chaîne de télévision Dubaï TV et arrêté le 27 décembre, ainsi qu'un "ressortissant allemand détenu" seraient "bientôt libérés".
C'est la première fois que la justice iranienne annonce qu'un Allemand est détenu en Iran.
La police a annoncé avoir arrêté quelque 500 manifestants à Téhéran le 27 décembre, dont 300 étaient toujours détenus la semaine dernière, mais ces chiffres ne comprennent pas les arrestations effectuées par d'autres forces de sécurité comme les Bassidji (miliciens islamiques) ou les agents des services de renseignement.
Plusieurs centaines de personnes ont également été arrêtées lors des manifestations intervenues dans de nombreuses villes de province, selon les informations parcellaires fournies par l'opposition, mais les autorités n'ont donné aucun chiffre sur ce point.



Un scientifique nucléaire iranien tué dans un attentat à Téhéran
AFP, 12 janvier

Un scientifique nucléaire iranien de renom a été tué mardi dans un attentat attribué par l'Iran à Israël et aux Etats-Unis, au moment où Téhéran est sous pression de la communauté internationale pour sa politique nucléaire.
Massoud Ali Mohammadi, 50 ans, professeur de physique nucléaire à l'université de Téhéran, a été tué dans la matinée par l'explosion commandée à distance d'une moto piégée alors qu'il quittait son domicile à Téhéran...

M. Mohammadi était spécialiste en physique des particules, selon l'un de ses étudiants. Il avait travaillé avec le Corps de Gardiens de la Révolution (Pasdaran), fer de lance des forces armées iraniennes, lors de la guerre contre l'Irak (1980-88) et jusqu'en 2003.
Il continuait à enseigner à l'université Imam Hossein des Pasdaran à Téhéran, a précisé un communiqué du Bassidj, la milice islamique qui relève des Pasdaran, le présentant comme "un professeur bassidji", ou membre de la milice.
M. Mohammadi figurait à ce titre sur une "liste des personnes faisant l'objet de sanctions de la part des instances internationales" pour leur rôle dans la politique nucléaire, a dit l'association des étudiants du bassidj de l'université de Téhéran dans un communiqué...



Les autorités doivent empêcher l'exécution de prisonniers politiques, kurdes pour la plupart
AI, 12 janvier

Amnesty International demande aux autorités iraniennes de renoncer à exécuter 17 membres de la minorité kurde iranienne, dont une femme Zeynab Jalalian, tous condamnés à mort après avoir été reconnus coupables d'infractions à caractère politique. L'organisation redoute qu'ils ne soient exécutés à tout moment, d'autant que deux autres Kurdes ont été mis à mort en Iran ces derniers mois. La dernière exécution concernait Fasih Yasmini, exécuté à Khoy le 6 janvier 2010.



Des membres d'une minorité religieuse font l'objet d'un «procès pour l'exemple»
AI, 13 janvier  
Amnesty International a exhorté les autorités iraniennes à libérer sept membres de la minorité religieuse baha'i qui semblent faire actuellement l'objet d'un « procès pour l'exemple » à Téhéran sur la base de fausses accusations.
Ces cinq hommes et deux femmes, qui ont été arrêtés il y a près de deux ans, pourraient encourir la peine de mort s'ils sont reconnus coupables de chefs d'inculpation parmi lesquels « espionnage pour le compte d'Israël », « insultes au caractère sacré d'une religion » et « propagande contre le régime ».

« Ces sept personnes sont des prisonniers d'opinion, car elles ne sont détenues qu'en raison de leurs convictions ou de leurs activités pacifiques en faveur de la communauté baha'i, qui est persécutée, et elles doivent être libérées immédiatement et sans condition », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.

Le procès de ces sept baha'is, qui avait été reporté à trois reprises depuis leurs arrestations, entre mars et mai 2008, a débuté lors d'une audience qui s'est déroulée à huis clos ce mardi 12 janvier devant un tribunal révolutionnaire.



Deux personnes libérées, des centaines d’autres toujours détenues
Amnesty International, 13 janvier
Reza al Basha, étudiant et journaliste syrien, a été remis en liberté le 10 janvier à Téhéran, la capitale iranienne. La défenseure des droits des femmes Atieh Yousefi a été, quant à elle, libérée sous caution le 11 janvier. Leily Afshar, une photographe, figure parmi les centaines d'autres personnes toujours détenues au secret à la suite de la vague d'arrestations qui ont eu lieu aux alentours du 27 décembre, jour de la fête musulmane chiite de l'Achoura.
Toutes les personnes détenues risquent la torture ou d'autres formes de mauvais traitements.



Les "mères en deuil" libérées
AFP, 14 janvier

Les autorités ont libéré une trentaine de "mères en deuil" arrêtées à Téhéran alors qu'elles protestaient contre la mort, la disparition ou l'arrestation de leurs enfants au cours de manifestations de l'opposition.

Les "mères en deuil", vêtues de noir, avaient été arrêtées samedi par la police dans le parc Laleh, dans le centre de la capitale, où elles essayaient de se rassembler comme elles le font régulièrement depuis la répression qui a frappé l'opposition à la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin.
Mardi, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait réclamé la libération urgente de ces femmes.


Le groupe des "mères en deuil" a été constitué à la suite de la mort de la jeune iranienne Neda Agha-Soltan, tuée par balle lors d'une manifestation le 20 juin et devenue le symbole de la contestation populaire et de la répression.
Il rassemble des mères dont les enfants ont été tués, arrêtés ou portés disparus lors des manifestations ayant suivi la réélection controversée du président Ahmadinejad le 12 juin.

Des militants des droits de l'Homme et des femmes ont également rejoint ce groupe, qui demande que les personnes responsables de la mort de leurs proches soient poursuivies en justice ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques.



Un étudiant détenu sans inculpation
Amnesty International, 15 janvier
L'étudiant iranien Payam Jahangiry a été arrêté le 5 décembre à son domicile, dans la ville de Chiraz (sud-ouest), deux jours avant des manifestations étudiantes nationales contre le gouvernement, qui se sont déroulées le 7 décembre. Depuis, il est détenu sans inculpation à Chiraz et n'est pas autorisé à consulter un avocat. Il risque de subir des actes de torture ou d'autres formes de mauvais traitements…



Une femme décède mystérieusement en prison
Iran Focus, 15 janvier
Zahra Jaffari, une détenue politique de la prison des femmes à Oroumieh (nord-ouest) est morte de façon mystérieuse le 6 janvier dernier. Elle avait déjà maintenue en cellule d’isolement pendant cinq mois sans être condamnée. Cette étudiante de 21 ans avait été arrêtée pour ses activités politiques qui dénonçaient les exactions du régime, notamment envers les femmes. Elle a été soudain transférée à la clinique de la prison, puis à l’extérieur de la prison où elle est décédée.

L’élimination mystérieuse des prisonniers politiques par des méthodes brutales, comme l’empoisonnement par absorption forcée ou par injection est une pratique courante dans les prisons iraninnes. Akbar Mohammadi, Valiollah Feiz-Mahdavi, Amir Hossein Heshmat-Saran et Omidreza Sayyafipour figurent au nombre des prisonniers politiques assassinés par ces méthodes cruelles.




Nouvelle condamnation à mort d’une prisonnière politique
Activistes des Droits Humains en Iran/Persian2english/HRA, 13 janvier

Le blog avaient d’abord annoncé que la prisonnière politique kurde Shirin Alam-Hoei (Ronahi Rokan) avait été jugée le 10 janvier 2010 par le Tribunal Révolutionnaire de Téhéran pour « moharebeh »
Shirin Alam-Hoei, domicilié à Makoo (Azerbaïdjan Occidental) était accusée de « moharebeh » [ndlr: "ennemis de Dieu", passibles de la peine de mort] à cause de ses liens avec un parti d’opposition kurde et d’avoir participé à des actions armées. Elle a été arrêtée le 28 mai 2008 et une première audience a eu lieu à la mi-octobre 2009 devant la branche 15 du Tribunal Révolutionnaire. Le 10 janvier 2010, elle a été condamnée à la prison à perpétuité.

Mais le 16 janvier, on apprend que la condamnation à la prison à vie de Shirin Alam-Hoei a été changée par une condamnation à mort. Le 14 janvier 2010, Shirin Alam-Hoei s’est rendue une nouvelle fois au tribunal où le juge a annoncé qu’elle est condamnée à mort.



Interdiction d’un quotidien, avertissements pour deux autres
ISNA/AFP du 18 janvier
Le ministère iranien de la Culture a révoqué lundi la licence du quotidien réformateur Farhang Ashti pour « infractions répétées », et a émis des « avertissements » à deux autres journaux proches de l’opposition pour avoir critiqué le gouvernement…



Menaces de Khamnei à l’approche du 11 février
JDD, 19 janvier
A moins d’un mois du 31e anniversaire de la Révolution de 1979 (le 11 février), l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, a mis en garde mardi l’opposition iranienne contre de nouvelles manifestations. Les autorités craignent en effet de voir – comme à chaque date symbolique du calendrier iranien – descendre dans les rues des opposants au régime, malgré leurs avertissements. « Toutes les parties, de toutes tendances, doivent prendre clairement leurs distances avec les ennemis, en particulier les élites influentes qui devraient s’abstenir de prises de position ambiguës », a déclaré l’ayatollah Khamenei dans un discours télévisé…



Lady Ashton appelle l’Irak à respecter le droit international sur la question d’Achraf
CNRI, 21 janvier

La baronne Ashton, ministre des Affaires étrangères de l'UE à la session plénière du Parlement européen le 19 janvier à Strasbourg, s’est exprimée sur la situation en Irak en général et la Cité d’Achraf en particulier :
«L'un des éléments fondamentaux de notre travail dans le cadre du partenariat et des entreprises est en effet de s'assurer que les droits de l'homme sont au cœur de notre accord (en Irak). Nous espérons être en mesure d’instaurer prochainement cet accord avec l'Irak. Mais j’accepte et je m’engage à vous assurer que dans ce que nous faisons les problèmes des minorités sont bien pris en compte, ce qui revêt clairement une grande importance ....
Je suis d'accord pour dire que nous devons consolider et renforcer le processus politique. Cela aura une grande importance dans tout ce que nous ferons (…) Nous espérons que les autorités irakiennes assureront un processus électoral ouvert (…)
En ce qui concerne le Camp d'Achraf, nous avons toujours et à maintes reprises rappelé à l'Irak que cette question complexe doit être gérée en pleine conformité avec le droit international et certainement sans aucune violence.




Des journalistes musicaux parmi les détenus en Iran
AI, 22 janvier
Behrang Tonekaboni, journaliste musical, sa mère, Lily Farhadpour, et un de ses collègues, Kayvan Farzin, sont détenus dans un lieu inconnu depuis leur arrestation à Téhéran, la capitale de l'Iran, un peu plus tôt dans le mois. Ils semblent avoir été victimes de disparitions forcées et risquent de subir des actes de torture ou d'autres formes de mauvais traitements.





Comment être caricaturiste en Iran?
L’Express, 22 janvier

La caricaturiste iranienne Firoozeh Mozaffari est de passage en France pour rencontrer d'autres dessinateurs de presse. Témoignage d'une lutte pour la liberté, de la pointe de son stylo.

Firoozeh Mozaffari est caricaturiste en Iran depuis 8 ans dans une liberté contrôlée par les fermetures de nombreux titres auxquels elle a collaboré.

Entre la crainte de représailles et l'arrestation de nombreux collègues, elle constate que pour le dessin de presse et le journalisme en Iran, "la situation est de plus en plus difficile et ça va en s'empirant".



L'incendie d'un avion fait 42 blessés en Iran
IRNA/Reuters, 24 janvier
"Quarante-deux passagers, sur 157 à bord, ont été blessés lorsque l'avion s'est posé à l'aéroport de Machhad" (nord-est), a déclaré Gholamreza Massoumi, chef des services d'urgences médicales iraniens.
Selon l'aviation civile, l'accident n'a pas fait de mort.
Une enquête a été ouverte pour en déterminer les causes de l'incendie qui est parti sur ce Tupolev, un appareil de fabrication russe…



Huit morts dans le déraillement d'un train
AP, 24 janvier
Deux wagons du train de passagers ont déraillé à 10h20 heure locale à la gare Azadvar de Joqatai à 700km à l'est de la capitale Téhéran, selon la télévision qui précise que quatre des blessés se trouvent dans un état critique.



Pendaison publique d'un homme condamné pour le meurtre d'un magistrat
AFP, 27 janvier
Un homme condamné pour avoir tué en 2009 un magistrat à Ispahan a été pendu en public mercredi devant le palais de justice de cette ville du centre de l'Iran, a rapporté l'agence Fars.

Le condamné, âgé de 59 ans, avait tué par balles le vice-procureur d'Ispahan pour des raisons que Fars ne précise pas.


Plus de 20 moudjahidine arrêtés lors des manifestations d'Achoura
AFP, 27 janvier

Plus de vingt membres de l'Organisation des moudjahidine du peuple (OMPI), principal mouvement d'opposition armée iranienne en exil, ont été arrêtés lors des manifestations d'Achoura en Iran le 27 décembre, a déclaré mercredi un haut responsable iranien.
"Plus de 20 membres des hypocrites (terme utilisé pour désigner le OMPI) qui jouaient un rôle dans l'organisation des troubles ont été arrêtés", a déclaré un vice-ministre des Renseignements cité par l'agence Isna qui ne donne pas son identité.
"Ils ont fait des aveux et, dans la mesure où cette organisation est un mouvement armé et prône la révolte armée, la peine de ces gens sera celle des mohareb" (ndlr: "ennemis de Dieu", passibles de la peine de mort), a-t-il ajouté.
Les autorités avaient récemment fait état de l'arrestation de moudjahidine le 27 décembre mais sans en préciser leur nombre.
Le procureur général de Téhéran a requis le 18 janvier la peine de mort contre cinq d'entre eux, trois hommes et deux femmes.
Le vice-ministre des Renseignements a également fait état de l'arrestation de "13 ou 14 bahaïs (ndlr: minorité religieuse non reconnue par le régime islamique) (...) qui guidaient les troubles".
Il a ajouté que "plus de 30 membres" de groupes d'extrême gauche, notamment les Fedayin et la Nouvelle Gauche, ont également été arrêtés.
"Ces personnes agissaient en réseau sous le nom de groupes tels que « Mères de la paix » et « Mères en deuil » et ont participé aux troubles de la journée d'Achoura".
Une "jeune célibataire iranienne de 44 ans", membre de l'Association de la monarchie, "ayant plusieurs passeports européens", a aussi été arrêtée, selon lui.
Le responsable iranien a aussi indiqué pour la première fois qu'"environ 1.000 personnes avaient été arrêtées" lors de ces manifestations, sans préciser si ce chiffre concernait tout l'Iran, ni combien de manifestants étaient toujours détenus.
Peu après le 27 décembre, la police de Téhéran avait annoncé avoir arrêté 500 manifestants, précisant que 300 demeuraient détenus et que ce chiffre n'incluait pas les personnes arrêtées par les milices islamiques ou les agents du ministère des Renseignements.



Deux diplomates allemands arrêtés en Iran, selon la radio d'Etat
AP, 27 janvier
Deux diplomates allemands ont été arrêtés en Iran en relation avec les manifestations meurtrières de l'Achoura le 27 décembre dernier, a rapporté mercredi la radio d'Etat iranienne, citant un vice-ministre du renseignement non identifié.
Les deux diplomates, selon la même source, sont accusés d'avoir organisé les troubles survenus ce jour-là. A Berlin, le ministère allemand des Affaires étrangères n'a pas confirmé ces arrestations, et démenti que des diplomates allemands aient été impliqués dans les violences.



Des parlementaires appellent l'ONU et l'UE à empêcher la répression en Iran
EFE (Espagne), Strasbourg, 28 janvier
Quelque 125 parlementaires de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ont demandé aujourd'hui au Conseil de sécurité des Nations unies et à l'Union européenne (UE) de « prendre des mesures urgentes » pour faire libérer les prisonniers politiques et mettre fin à la répression en Iran.



Premières exécutions en Iran pour les heurts de juin
Reuters/ Le Monde, 28 janvier

L'Iran a exécuté jeudi par pendaison deux personnes condamnées pour des violences post-électorales après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin.
Il s'agit des premières exécutions depuis la condamnation de onze personnes à la peine capitale après les événements de juin, et d'une probable source de tensions accrues dans la perspective de nouveaux rassemblements de l'opposition.
Les personnes exécutées  étaient accusées d'être 'mohareb' (ennemis de dieu). Il s'agit de Mohammad Reza Ali Zammani (monarchiste) et Arash Rahmanipour (qui serait proche des Moujahidins du peuple).
Les militants pour les droits de l'Homme dénoncent une manipulation : 'Ces deux personnes n'ont rien à voir avec les émeutes de juin, elles ont été arrêtées trois mois auparavant, nous a déclaré par téléphone, Karim Lahidji, président de la Ligue des droits de l'Homme iranienne. Il s'agit d'un montage politico-juridique destiné à intimider l'opposition à l'approche de l'anniversaire de la révolution islamique, le 11 février, car le pouvoir craint de nouvelles manifestations.'



Pendaisons "ignobles " selon Mme Radjavi
AFP, 28 janvier

La présidente élue de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a qualifié d'"ignoble" la pendaison jeudi de deux .
Dans un communiqué reçu à Strasbourg, elle estime que "la condamnation à mort de 11 prisonniers politiques accusés d’être en guerre contre Dieu et la pendaison ignoble de deux autres" indiquent "une nouvelle poussée de la cruauté et de la sauvagerie du régime barbare" et "sa faiblesse et son impotence face au soulèvement populaire".

Mme Radjavi remercie dans ce communiqué 123 parlementaires du Conseil de l'Europe qui ont demandé jeudi au Conseil de Sécurité, au Conseil de l’Europe et à l’Union européenne "des mesures d’urgence pour libérer des prisonniers politiques et empêcher la répression de l’insurrection".

Les signataires, issus des parlements de 30 pays, déclarent soutenir "la troisième voie" de la dirigeante de l’opposition Mme Maryam Radjavi "pour un changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance".
La dirigeante remercie dans son communiqué ces "représentants du peuple européen pour avoir adopté une position courageuse aux côtés du peuple iranien et de sa résistance".



Sarkozy et Clinton veulent une 'résolution ferme' sur l'Iran
Le Monde, 29 janvier

Nicolas Sarkozy et Hillary Clinton se sont accordés vendredi sur la nécessité d'une 'résolution ferme' sur l'Iran au Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-on appris auprès de la présidence française.



Pendaison de deux accusés de viol d'une femme
ISNA/AFP, 30 janvier
Deux hommes reconnus coupables de viol ont été pendus dans l'enceinte de la prison d'Evine de Téhéran.
Les deux hommes, identifiés par leurs seuls prénoms Massoud et Mohammad, avaient violé en novembre une femme devant son mari et son enfant.



Seize opposants jugés en Iran, le pouvoir craint une révolte
Reuters, 30 janvier
Un nouveau procès de 16 opposants au président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est ouvert samedi, à deux semaines de l'anniversaire de la Révolution islamique lors duquel le pouvoir craint de nouvelles manifestations.

Les gardiens de la Révolution ont prévenu que toute nouvelle révolte serait durement sanctionnée, alors que l'Iran fêtera le 11 février le 31e anniversaire de la Révolution islamique.



L'avocate Nasrin Sotoudeh dénonce les conditions dans lesquelles son client a été exécuté
Voice of America, 30 janvier

Interview donné par Nasrin Sotoudeh, avocate d'Arash Rahmanipour, à la Télévision « Voice of America » : A l’époque de son arrestation, Mr. Rahmanipour avait seulement 19 ans et beaucoup des faits qui lui sont reprochés étaient sensés s’être déroulés quand il avait moins de 18 ans.

Donc, je dois dire avec regrets que cette fois un mineur a été exécuté pour des motifs politiques.




Des milliers devant la prison d'Evine font libérer des prisonniers
Iran Manif /Iran Focus, 30 janvier

Plus de 2000 parents de prisonniers politiques et des mères de martyrs se sont rassemblées devant l’entre principale de la prison d’Evine pour réclamer la fin des exécutions et la libération des prisonniers politiques.
Vers 19h00 locales, samedi 30 janvier, ces familles, des sympathisants et même des prisonniers récemment libérés se sont regroupés devant l’entrée principale d’Evine pour protester contre l’exécution de deux prisonniers politiques et la menace d’autres pendaisons. Ils ont exigé la libération sans condition des détenus d’opinion...
 De leur côté, les mères en deuil qui protestent normalement chaque semaine au parc Laleh de la capitale, sont venues le faire ce soir devant Evine. Certaines brandissaient des pancartes disant : « Libérez Parvaneh Madah-Rad ! »
Des personnes récemment libérées se trouvaient également dans la foule...
Cet énorme rassemblement a eu son effet. Les familles se sont vu dire que 23 manifestants arrêtés allaient être libérés le soir même...



Le sort d'un détenu iranien en France lié à celui de Reiss?
Reuters, 31 janvier

La justice française devrait statuer prochainement sur l'éventuelle libération de l’Iranien Vakili Rad condamné en 1994 à perpétuité pour le meurtre en 1991 de l'ancien Premier ministre du Shah Chapour Bakhtiar, tandis que Paris demande la libération de Clotilde Reiss, la jeune universitaire accusée d'espionnage et de participation aux manifestations de juin ayant suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad,  retenue en Iran.
Ces deux affaires qui progressent en parallèle alimentent l'hypothèse d'un possible échange entre Paris et Téhéran, demandé par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad mais que Nicolas Sarkozy a dit refuser.



Les mères honorent la mémoire d'un martyr du soulèvement
CNRI, 31 janvier

La mère d'Achkan Sohrabi, pleurant son fils tué à 17 ans dans une manifestation à Téhéran et enterré le 23 juin 2009. Il aurait eu 18 ans le 30 janvier 2010. Elle est venue sur sa tombe entourée d'autres mères de martyrs du soulèvement, marquer le jour le son anniversaire.

Mères de martyrs et de prisonniers politiques, parentes de manifestants arrêtés, elles sont venues soutenir la mère d'Achkan et saluer la mémoire d'un innocent assassiné.


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