04 décembre 2016

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Novembre 2016
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
9 Rue Parrot CS 72809-75590 Paris Cedex 12 - France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
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Rassemblements, protestations et manifestations, bien qu’interdits se tiennent à travers l’Iran

Protestation devant le bureau de l’ONU à Téhéran contre l’emprisonnement de Mohammad-Ali Tahéri demandant la libération du fondateur de l’association « Cercle de Mysticisme», le 30 octobre.

Manifestations d’un grand nombre de personnes de différentes villes à l’extérieur du parlement du régime (Majlis) coïncident avec la présence de Rohani, protestant contre le pillage de leurs maigres biens par des fonctionnaires et des représentants de l'État,

le 1er novembre

Rassemblement du mouvement ouvrier et des représentants de plusieurs branches salariales devant le parlement des mollahs pour dire leur colère.
Le mécontentement s'organise et se solidarise. ,15 novembre à Téhéran


4800 piétons tués chaque année en Iran
Quotidien officiel Khorasan, 1er novembre 2016
Selon le directeur de la circulation de la police que chaque année environ 4800 piétons perdent la vie dans le pays.
Il a rappelé que l’année dernière, 3365 morts avaient été répertoriés, dont 200 sur les routes communales, 1256 sur les routes interurbaines et 1909 dans les villes sous le coup d'accidents de la circulation.
Ce nombre vient s'ajouter aux milliers d'autres piétons blessés et handicapés lors des accidents fréquents.
L'Iran reste l'un des pires pays en matière de la sécurité routière.


Des jeunes arrêtés pour avoir dansé à une fête d’Halloween
Asre khabar, 2 novembre 2016
D’après le site web iranien « Asre khabar », « Dimanche 30 octobre, la police de Téhéran, après avoir eu des mandats d’arrêt, a fait une descente dans une maison du quartier de Sadat Abad à Téhéran dans laquelle 8 jeunes femmes et 9 jeunes hommes portaient des costumes traditionnels d’Halloween. Ils fêtaient cette date en dansant lors d’une fête mixte. »


Maison de Forough Farokhzad a été démolie
mehrnews.com, 2 novembre 2016
La maison où la célèbre poétesse contemporaine iranienne Forough Farokhzad, a vécu durant les dernières années de sa vie, a été démolie et à un immeuble de trois étages fut érigé à son emplacement.

Ce n'est pas la première fois que la maison des célébrités et des personnalités culturelles de l’Iran soit démolie. Plus tôt en novembre 2013, la demeure de Gholam-Hossein Banan, maitre du chant traditionnel iranien a été démolie et a donné naissance à un bâtiment en béton de grande hauteur.


Une autre femme condamnée à mort
women.ncr-iran.org, 3 novembre 2016
Accusée de trafic de drogue, une femme a été condamnée à mort. Zeinab Shah-Hosseini, est actuellement détenue dans la prison centrale de Qorveh, Hamedan. Son mari, Kourosh Rezaipour, est également dans le couloir de la mort.
La sentence de mort à l’égard d’une prisonnière
humanrightsiniran.org, 3 novembre 2016
Une jeune femme accusée d’homicide a été condamnée à mort dans la ville de Bavanat (Fars). Mère de deux enfants, elle a avoué d'avoir tué son mari pour mettre fin aux violences qu’il la faisait subir.


En Iran, les violations des droits humains s'aggravent
Huffington Post, 4 novembre 2016
http://quebec.huffingtonpost.ca/simin-nouri/violations-des-droits-humains-iran_b_12786250.html
« Des décennies d'impunité pour un régime qui durant l'été 1988 a exécuté clandestinement plus de 30 000 prisonniers politiques, n'ont fait qu'encourager les autorités à continuer les pendaisons souvent collectives et devenues systématiques. »


Une prisonnière se voit refuser l’accès aux soins pour avoir déposé une plainte
Amnesty International - intervention urgente, 4 novembre 2016
La prisonnière d'opinion Maryam Akbari-Monfared, qui purge une peine de 15 ans d'emprisonnement à la prison d'Evin à Téhéran, se voit refuser l'accès aux soins médicaux. Elle fait face à des représailles après avoir déposé une plainte officielle qui vise à enquêter officiellement sur les massacres des prisonniers politiques, y compris ceux de son frère et sa sœur, à l'été 1988…


Détenue kurde transférée en isolement
women.ncr-iran.org, 5 novembre 2016
L’étudiante militante kurde, Afsaneh Bayazidi, incarcérée à la prison centrale de Kerman, a été transférée à une cellule d'isolement et est actuellement détenue au secret.
La décision a été prise par le Conseil de Discipline de la prison de Kerman parce qu'elle s'est défendue contre ceux qui l'ont insultée.
Elle a été arrêtée le 21 août 2016 et condamnée à quatre ans de prison et à bannissement à Kerman pour outrage au leader du régime iranien, Ali Khamenei.


« L’Iran est le 2ème pays le plus triste au monde »
ISNA/ As Human, 7 novembre 2016
http://as-human-lu.blogspot.fr/
Le président de l’association des travailleurs sociaux du régime iranien a reconnu mercredi 2 novembre que sur une moyenne de statistiques concernant le bonheur social fourni par plusieurs organisations internationales respectées, l’Iran ne fait pas partie des pays heureux. « Parmi 185 pays, l’Iran est à la 105e place et concernant les pays les plus tristes, l’Iran est juste derrière l’Irak. Nous sommes le deuxième pays le plus triste au monde après l’Irak. », a-t-il ajouté
Hassan Mousavi-Chalak a mis en relief le taux élevé de troubles mentaux, indiquant que 35% des habitants de Téhéran en souffrent et dans certaines parties de la ville ce pourcentage atteint la barre choquante de 80 %».
Selon lui, l’âge d’entrée dans la prostitution est tombé en dessous de 10 ans et « le nombre réel des dépendants à la drogue est bien plus élevé que le chiffre annoncé de 2,3 millions». Il a estimé à 200.000, les personnes alcooliques dans le pays.

Mousavi-Chalak a par ailleurs déclaré : « Le nombre des femmes à la tête des familles monoparentales a augmenté de plus de 100% pendant les cinq dernières années sans qu’aucun plan social soit prévu ».


Khamenei dénommé "prédateur de la liberté de la presse" par RSF
The MediaExpress, 4 novembre 2016
https://themediaexpress.com/2016/11/04/irans-khamenei-and-syrias-assad-labelled-press-freedom-predators-by-reporters-without-borders/
Reporters sans frontières (RSF) a publié mercredi sa liste des "prédateurs de la liberté de la presse" pour commémorer la Journée internationale de lutte contre l'impunité des crimes à l’encontre des journalistes, qui s'est tenue le 2 novembre.
Plusieurs dirigeants du Moyen-Orient ont été inclus dans la liste, composée de 35 chefs d'État, dirigeants politiques et religieux, milices et entreprises criminelles qui s'engagent dans diverses formes de répression de la presse, y compris la censure, l'emprisonnement et la torture des journalistes… Le guide suprême de la République islamique d'Iran, Ali Khamenei, fait partie des prédateurs de la liberté de la presse.
L’Iran occupe le rang 169 sur 195 pays classés selon leur note en matière de respect de la liberté de la presse en 2016. RSF a déclaré qu’en dépit de certains changements dans les relations internationales, l’Iran est encore l’un des pays les plus oppressifs dans le monde.
Depuis 2015, au moins 40 journalistes ont été convoqués par les autorités et 15 ont été condamnés à des peines de prison.


«Œil pour œil, dent pour dent ». 
20 Minutes avec AFP, 8 novembre 2016
Un Iranien a été volontairement rendu aveugle ce mardi pour avoir fait perdre la vue à une fillette de quatre ans en lui versant un produit chimique (la chaux) sur le visage, a annoncé un responsable du parquet de Téhéran Mohammad Shahriari cité par l’agence ISNA.
Il a affirmé qu’il s’agissait du deuxième cas d’application de la loi du talion depuis début 2016 pour utilisation d’acide ou d’autres produits chimiques par des agresseurs.


La moitié de l'Iran s’est transformée en désert, reconnaît un fonctionnaire
CNRI, 9 novembre 2016
La moitié de l'Iran est devenue un désert, a annoncé le fonctionnaire du régime des mollahs en charge du Plan de 20 ans pour la gestion des déserts. Mohammad Darvish a déclaré samedi à l'agence de presse officielle ILNA : « Le processus de désertification s’opère très rapidement dans le pays et c’est inquiétant. »


L'Iran organise aujourd'hui un programme universitaire pour promouvoir l'engagement idéologique
The Algemeiner/CSDHI, 9 novembre 2016
http://www.csdhi.org/index.php/actualites/repression/8160-l-iran-organise-aujourd-hui-un-programme-universitaire-pour-promouvoir-l-engagement-ideologique
La République islamique s'est engagée dans une vérification officielle des candidats au master et au doctorat dans les universités iraniennes pour vérifier s'ils possèdent un véritable "engagement" envers les valeurs idéologiques du régime islamiste.
Quiconque échoue au processus de sélection sera empêché d'entrer dans le monde universitaire et de poursuivre des études supérieures, indépendamment de ses qualifications académiques et scientifiques.


Ministère de l’Éducation admet la hausse du nombre d’étudiants dépendants à la drogue
CNRI, 12 novembre 2016
Le représentant pour l’éducation secondaire du ministère de l'Éducation du régime iranien dans la province du Golestan a admis l’augmentation de la dépendance à la drogue chez les étudiants et a déclaré : « La tendance à la consommation de drogue chez les étudiants doit être prise au sérieux. »


Un manifestant de Passargade tué sous la torture 
ncr-iran.org 14 novembre 2016
Selon les rapports, le corps de Mostafa Nabi, arrêté il y a deux semaines pendant les manifestations à Passargade et tué sous la torture par les bourreaux secrets des mollahs, a été enterré à Chiraz.
Il faut noter que malgré les mesures de sécurité, des milliers de personnes en Iran se sont rassemblées à Passargade le 28 octobre et ont fait les louanges de Cyrus le grand en tant que fierté de chaque Iranien, père et fondateur des droits de l’Homme.
À la suite de ce grand rassemblement, les forces de sécurité ont brutalement attaqué les manifestants et arrêté des centaines d’entre eux, dont Homayoun Panahi, un chercheur en philosophie et littérature d’Arak, et beaucoup d’autres sont encore emprisonnés dans le centre de détention des services secrets de Chiraz.


Les autorités iraniennes ignorent les demandes de huit prisonniers politiques, malades et en grève de la faim
CSDHI, 16 novembre 2016
http://www.csdhi.org/index.php/actualites/prisonniers-politiques/8177-iran-les-autorites-iraniennes-ignorent-les-demandes-de-huit-prisonniers-politiques-malades-et-en-greve-de-la-faim
Au moins huit prisonniers politiques détenus à Téhéran et à Karaj, sont actuellement en grève de la faim et leur vie est en danger.  Ils exigent de meilleures conditions et la révision de leurs peines de prison injustes. Bien qu'au moins un prisonnier politique en Iran soit décédé à la suite de sa grève de la faim, les responsables judiciaires ont non seulement ignoré l'aggravation de l'état de santé des grévistes, mais, dans certains cas, les ont également punis pour leurs protestations.
Les prisonniers politiques, Arash Sadeghi, Mehdi Rajabian et son frère Hossein Rajabian, Ali Shariati et Vahid Sayyadi-Nasirpour sont actuellement en grève de la faim dans la prison d'Evine à Téhéran.



L'Iran viole toujours les droits humains, selon l'ONU
Le Figaro avec AFP, 16 novembre 2016
Les pays membres de l'ONU ont dénoncé aujourd'hui les violations des droits de l'Homme en Iran, notamment la poursuite de nombreuses exécutions capitales et la discrimination envers les femmes et les minorités. Cette résolution non contraignante, présentée chaque année, a été adoptée par une commission de l'Assemblée générale de l'ONU par 85 voix pour, 35 contre et 63 abstentions, soit davantage que l'an dernier (76 voix pour, 35 contre et 68 abstentions). Elle doit encore être soumise à l'Assemblée en séance plénière en décembre…
Pour l'ambassadeur canadien Marc-André Blanchard qui a présenté ce texte, "la situation des droits de l'Homme en Iran reste grave". Il a pointé du doigt "le nombre terriblement élevé d'exécutions, y compris de mineurs (...), les discriminations systématiques envers les femmes et les minorités et des restrictions à la liberté d'expression".
L'ambassadeur iranien Gholam-Ali Khoshroo a affirmé qu'il n'y avait "pas de justification crédible" à cette résolution et que "les droits de l'Homme étaient une nouvelle fois utilisés comme moyen de pression sur une nation qui a choisi l'indépendance".


80 coups de fouet pour avoir bu du vin de communion

17 novembre 2016

http://www.clarionproject.org/news/80-lashes-drinking-communion-wine
Trois chrétiens arrêtés il y a quelques semaines en Iran ont été condamnés à être fouettés en public pour avoir boire du vin de communion. Ces chrétiens convertis ont été soumis et condamnés par un tribunal de la charia, car la conversion de l'islam au christianisme n’est pas reconnues par l'Iran.
Les trois - Yaser Mosibzadeh, Saheb Fadayee et Mohammed-Reza Omidi - recevront chacun 80 coups de fouet et prévoient faire appel de la sentence. Il est rapporté que la plupart des gens ne peuvent pas résister à huit premiers coups de fouet avant qu'ils s'évanouissent…


Peine de mort : la propagande grossière de l’Iran
Amnesty International, 17 novembre 2016
https://www.amnesty.fr/peine-de-mort-et-torture/actualites/peine-de-mort-la-propagande-grossiere-de-liran?utm_medium=email&utm_source=newshebdo
« Les autorités iraniennes mettent en scène les « aveux » de personnes exécutées pour déshumaniser les condamnés à mort aux yeux de la population.
Le But ? Détourner l'attention des procès entachés de graves irrégularités qui ont débouché sur leur condamnation à mort… »


L’âge des filles en fugue tombe à neuf ans et celui des prostituées à 16 ans
Quotidien Shargh, 17 novembre 2016
S’exprimant à l’université des sciences sociales de Téhéran, le directeur de l’association de la psychiatrie du département des problèmes sociaux, le Dr Bokharaee a déclaré au journal Shargh : «Des facteurs tels que la pauvreté, l’addiction du mari ou de la femme, le mariage forcé, l’attitude des hommes, peuvent être vues comme des causes de la prostitution. »
Bokharaee a déclaré : « Selon l’organisation de la santé, l’âge des prostitués s’est abaissé à 16 ans alors que celui des filles qui fuguent de chez elle s’est abaissé à neuf ans. Et il faut également noter que les fugues mènent parfois à la prostitution. »
Il a ajouté : « Selon les chiffres officiels, il y a des milliers de prostitués en Iran, dont 12% sont mariées. Cependant, il faut noter que, comme la prostitution est un acte délictuel dans le pays, ces chiffres ne sont qu’une partie de l’iceberg. »
Selon Dr Madani, un autre spécialiste de la question, «…les mauvaises politiques macro-socioéconomiques nous ont conduits à un point où il est trop difficile de trouver une solution. »



Une femme agressée à l'acide à deux reprises
Agence de presse Rokna, le 17 novembre/ CSDHI, 22 novembre 2016
Une femme de 44 ans habitant à Qazvine, a été agressée à l'acide le 14 novembre.
Elle a été emmenée à l'hôpital et n'était pas capable de parler en raison de ses brûlures.
Deux semaines auparavant, cette femme s'était rendue au parquet de Qazvin pour déposer plainte pour une première agression à l'acide. Mais sa plainte n'a conduit à la prise d'aucune mesure judiciaire pratique et elle a, de nouveau, été agressée.
L’agence de presse ISNA a également rapporté le 14 novembre une autre attaque à l’acide dans le quartier d’Afsarieh à Téhéran. L’acide avait été jeté au visage et sur la tête d’une jeune femme de 24 ans.


Iran : la nouvelle résolution de l’ONU condamne les violations des droits de l’Homme
blogs.mediapart.fr, 18 novembre 2016
https://blogs.mediapart.fr/irani/blog/181116/iran-la-nouvelle-resolution-de-l-onu-condamne-les-violations-des-droits-de-l-homme?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67
 « Un « exercice futile » : c’est ainsi que l’ambassadeur iranien Gholam Ali Khoshroo a qualifié la nouvelle résolution de l’ONU qui dénonce les violations des droits de l’Homme perpétrées en Iran, notamment sur la base du dernier rapport d’Ahmed Shaheed, Rapporteur Spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran.
Cela n’a pas empêché la majorité des pays présents le 15 novembre lors de la réunion de la Troisième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies d’adopter cette résolution, à 85 voix pour, face à 35 voix contre et 63 abstentions, ce qui représente 9 voix supplémentaires par rapport à la résolution similaire adoptée en 2015. »


Une jeune bahaïe expulsée de l'université pour avoir refusé de renier sa foi
Site web Javaneha, 19 novembre 2016
Une bahaïe d'Ispahan a été expulsée de l'université 40 jours après son admission. Kamand Agahi poursuivait des études de psychologie. Selon une source bien informée, la directrice et la secrétaire de l'université lui avaient demandé d'annoncer dans une lettre qu'elle était musulmane et qu'elle ne croyait pas au bahaïsme, ce qu'elle a refusé de faire.


Les forces de sécurité ferment des studios de mode en Iran
Site web officiel Mizan, 21 novembre 2016
Le procureur de Qazvine a annoncé le 14 novembre la fermeture de sept studios de mode et l’arrestation des dizaines de personnes.
"En plus des arrestations, il y a aussi un grand nombre de convocations", a déclaré Sadegh Niaraki.
"Sept emplacements, y compris des studios ont été fermés et des appareils photo, des ordinateurs portables, des disques flash et des équipements d'éclairage ont été confisqués", a-t-il ajouté.


Une prisonnière politique privée de soins médicaux 
Droits de l'Homme en Iran, 21 novembre 2016
La prisonnière politique, Hajar Piri, détenue dans la prison de Kerman, a été privée de traitement médical. Elle souffre d'une infection du système respiratoire. Elle est détenue avec des criminelles dangereuses dans cette prison.
Hajar Piri a été arrêtée en avril 2007 par des agents des renseignements du corps des gardiens de la révolution et a été condamnée à 17 ans de prison pour avoir été membre d'un parti dissident kurde.


Craintes de suicide pour une prisonnière d’opinion irano-britannique en mauvaise santé
Amnesty International, 21 novembre 2016
La santé physique et mentale de Nazanin Zaghari Ratcliffe, une Irano-Britannique travaillant pour une organisation caritative, suscite de vives inquiétudes, a déclaré Amnesty International. Reconnue coupable d’infractions liées à la sécurité nationale à l’issue d’un procès inique, elle purge actuellement une peine de cinq ans d’emprisonnement en Iran.
Son époux, Richard Radcliffe, a indiqué à l’organisation que sa santé s’était gravement détériorée ces dernières semaines et qu’elle songeait même au suicide. Son état était si inquiétant que les autorités ont organisé la visite en urgence de sa famille, ce vendredi 18 novembre. Outre des douleurs dans les mains, les bras et les épaules, elle souffre de palpitations et de troubles de la vue. Elle a également entamé une grève de la faim le 13 novembre, en signe de son désespoir à l’idée de ne jamais être libérée.
« Sa détention, qui repose sur des accusations fallacieuses d’atteinte à la sécurité nationale, est totalement injuste, a déclaré Philp Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
« Après avoir été arrêtée, elle a été séparée de sa petite fille en bas âge et maintenue en détention à l’isolement pendant 45 jours. Les autorités iraniennes doivent mettre fin à ses souffrances, au lieu de les prolonger, en la relâchant immédiatement et sans condition. »


Pollution atmosphérique : 412 personnes ont perdu la vie à Téhéran en moins d'un mois
Site Web officiel, Tabnak, 22 novembre 2016
Un membre du conseil municipal de Téhéran, Habib Kashani, a annoncé que 412 habitants de Téhéran ont perdu la vie à cause de la pollution du 22 octobre au 13 novembre.
Au cours de cette période, de nombreux enfants nés ont été diagnostiqués ayant un autisme. Au cours des six derniers jours, l'air de Téhéran a été jugé dangereux pour tous les groupes pendant deux jours et dangereux pour les personnes sensibles pendant quatre jours.


Des experts de l'ONU condamnent les accusations portées contre une Iranienne qui cherche des parents disparus

Genève, 24 novembre 2016
http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=20928&LangID=E
L'Iran doit mettre fin au harcèlement d'une femme qui essaie d'apprendre le sort de son frère et de sa fille nouvellement née disparue de prison il y a plus de 30 ans, a déclaré un groupe d'experts des droits de l'Homme des Nations Unies…
Elle est maintenant confrontée à des accusations criminelles et a subi un long interrogatoire à Evine, la même prison où son frère et le bébé ont été vus pour la dernière fois en 1984.
Les experts de l'ONU demandent à l'Iran de supprimer toutes les accusations portées contre Mme Rahemipour et d'arrêter la campagne contre elle.
"Au lieu d'enquêter sur la disparition présumée des proches de Mme Rahemipour, le gouvernement iranien a décidé de lancer une campagne de harcèlement et d'intimidation contre elle", ont déclaré les experts.


Fausses accusations contre la défenseure des droits humains, Mansoureh Behkish

Amnesty International, 24 novembre 2016
La défenseure iranienne des droits humains, Mansoureh Behkish, est confrontée à des accusations falsifiées de sécurité nationale pour avoir pacifiquement défendu le droit à la vérité et à la justice concernant le massacre des prisonniers politiques, y compris ses frères et sœurs et son beau-frère. Si elle était emprisonnée, elle serait un prisonnier d'opinion.


25 novembre
Journée mondiale contre les violences faites aux femmes


Violences faites aux femmes en Iran : du fouet pour entorse à la morale islamique
RFI, 25 novembre 2016
http://www.rfi.fr/moyen-orient/20161125-iran-femmes-violence-chatiment-corporel-charia
En Iran, le régime des mollahs est implacable avec les femmes. L'une d'entre elles, âgée de 28 ans, arretée au cours d'une soirée d'anniversaire a reçu 80 coups de fouet, elle raconte :
« J'ai été fouettée avec les pieds enchaînés et les mains attachées. Sous l'impact du premier coup, j'étais tellement choquée que mes larmes ne coulaient même pas. Je voulais crier mais je n'arrivais même plus à contrôler ma voix. A chaque coup, on me demandait de me repentir pour que Dieu me pardonne. Au bout de ces 80 coups de fouet j'ai réalisé que tous les coups avaient été portés au même endroit sur mon dos », raconte la jeune Iranienne.


Un jeune arrêté dans son adolescence risque l’exécution
Amnesty International, 25 novembre 2016
 Himan Uraminejad a été averti par les responsables de la prison qu'il risque d'être exécuté alors que le chef de la magistrature iranienne a approuvé l'exécution de sa peine de mort. Il a été condamné à mort depuis 2012 pour un crime commis à l'âge de 17 ans.


Conférence d’« Appel à la justice » à Paris
AFIF, 26 novembre 2016
« Appel à la justice : Mettre fin à l’impunité des auteurs de crimes contre l’humanité en Iran et en Syrie », était le thème d’une conférence organisée le samedi 26 novembre à la Maison de la Mutualité à Paris.

Elle a réuni plusieurs personnalités, dont Maryam Radjavi et des dirigeants de l’opposition syrienne ainsi que des figures politiques, juristes et défenseurs des droits de l’Homme. Plusieurs rescapés des prisons iraniennes qui ont récemment quitté l’Iran ont également pris la parole.
« Appel à la justice » réclame la traduction devant la justice des auteurs de crimes contre l’humanité en Iran et en Syrie.



Une dissidente iranienne révèle la brutalité des prisons en Iran
uk.news.yahoo.com, 26
https://uk.news.yahoo.com/iranian-dissident-revealed-prison-brutality-140001462.html?soc_src=social-sh&soc_trk=tw
Une dissidente iranienne qui a révélé secrètement les excès de la brutalité des prisons en République islamique d'Iran aux Nations unies, mettant en danger sa propre vie, s'est échappée en Europe. Elle vit maintenant dans un lieu non divulgué pour sa sécurité.
Shabnam Madadzadeh, âgée de 29 ans, a été détenue pendant six ans dans un des cinq prisons les plus infâmes du système de justice pénale profondément politisé de l'Iran. Grâce à des lettres qu'elle a envoyées secrètement de ses cellules, Madadzadeh a attiré l'attention sur les conditions souvent draconiennes, d’elle-même et des milliers d'autres femmes confrontées.
Elle a appelé le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'Homme en Iran pour visiter les prisons Rajai-Shahr et Qarchak, où elle a été détenue. Le sort de Madadzadeh en tant que prisonnière d'opinion a été soulevé par des ONG internationales et le Département d'Etat américain avant qu'elle ne soit finalement sortie du pays.
À l'intérieur des prisons Rajai-Shahr et Qarchak, Madadzadeh était, comme les autres prisonniers, forcé de surveiller l'exécution des autres captifs, a vécu sous la menace de la mort et des violences sexuelles et a été torturé alors qu'il était sous la garde des gardiens révolutionnaires iraniens.


Une militante arrêtée et menacée de torture
Amnesty International, 26 novembre 2016
https://www.amnesty.nl/nieuwsportaal/pers/iran-activist-arrested-and-risk-torture
Suite à la nouvelle de l'arrestation violente de la militante des droits des femmes et de la lutte contre la peine de mort Atena Daemi aujourd'hui par les Gardiens de la Révolution, Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer  d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord a déclaré :
"Il s'agit d'un tournant extrêmement pénible des événements et nous craignons qu’Atena risque la torture ou d'autres mauvais traitements. Elle est ciblée par les autorités iraniennes simplement pour son activisme pacifique, en particulier en s'opposant à l'utilisation de la peine de mort et en soutenant les droits des femmes. Elle devrait être libérée immédiatement et sans condition. "



Le fils de l’Ayatollah Montazeri condamné à 21 ans de prison pour un document audio
D’après les médias iraniens, 27 novembre 2016
Le fils de l'ayatollah Montazeri, le successeur désigné de Khomeiny dans les années 1980, a été condamné, aujourd’hui, à 21 ans de prison pour avoir divulgué des enregistrements secrets dans lesquels son père dénonçait le massacre des prisonniers politiques en 1988 sur une fatwa de Khomeiny.


Une photo-journaliste arrêtée en Iran
Les militants des droits humains en Iran, 28 novembre 2016
La photojournaliste Alieh Matlabzadeh, militante des droits des femmes, a été arrêtée en Iran par les services de renseignement le 26 novembre. Elle est incarcérée à la prison d’Evine de Téhéran et soumise aux interrogatoires.


Un couple activiste détenu à la prison d’Evine
Amnesty International, 30 novembre 2016
La santé du défenseur iranien des droits de l'Homme Arash Sadeghi s'est détériorée. Il est en grève de la faim depuis le 24 octobre pour protester contre l'emprisonnement de son épouse, Golrokh Ebrahimi Iraee, une défenseure des droits humains emprisonnée pour avoir écrit une histoire sur la lapidation.


VIDEO

Stop aux exécutions en Iran


    Exposition en ligne sur le massacre de 
l’été 1988 en Iran


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Novembre 2016
51 exécutions


Pendaison à Salmas
Kurdistan Human Rights Network, 2 novembre 2016
Accusé de trafic de drogue, le prisonnier Iraj Hamedi a été pendu le mardi 1er novembre dans l’enceinte de la prison à Salmas.


Trois détenus exécutés à Oroumieh
Iran Human Rights, 3 novembre 2016
Selon HRANA, trois prisonniers ont été pendus le mercredi 2 novembre à Darya, la prison centrale d’Oroumieh.
Les suppliciés sont identifiés étant Farhad Mansouri, Shoaib Hatami, et Darvish Monzemi.


Six trafiquants exécutés à Khorasan
Club des Jeunes journalistes, 6 novembre 2016
Le juge en chef de la province de Khorasan Razavi a annoncé samedi l'exécution de six chefs de bande de trafiquants de drogue à la prison de Vakil Abad à Machhad.


Suicide de deux prisonniers dans la prison
CSDHI, 7 novembre 2016
Le 26 octobre, deux prisonniers condamnés à mort se sont suicidés dans la prison de Qezelhesar à Karaj. L’un des prisonniers prénommé Nayeb est décédé et l'autre, Heidar Teymouri est tombé dans le coma. Il semble que les prisonniers avaient tenté de se suicider en raison des pressions dues aux récentes exécutions de masse.


Un homme pendu à Qazvin
mehrnews.com, 7 novembre 2016
Un homme a été exécuté dans la prison centrale de Qazvin. L’homme identifié étant Hassan Kh., 24 ans, était accusé d’homicide.

Trois pendaisons à Rasht
Ansa – Téhéran, 7 novembre 2016
Selon l’agence de presse officielle Fars, trois condamnations à mort par pendaison ont été réalisées dans la ville de Rasht, dans la province iranienne de Guilan au bord de la mer Caspienne. Deux des hommes pendus avaient été reconnus coupables de trafic de drogue, et le troisième avait été reconnu coupable d'assassinat.

Selon Amnesty International, l'Iran a exécuté 977 personnes l'année dernière, dont la grande majorité pour des infractions relatives aux drogues, par rapport à 743 l'année précédente.


Exécution publique à Shiraz
tasnimnews.com, 9 novembre 2016
Accusé de viol, le dénommé Mostafa K. a été pendu en public sur la place Payam dans la ville de Shiraz.


Six exécutions, dont l’une en public
CNRI, 12 novembre 2016
Cinq prisonniers ont été pendus dans la prison de Kerman (au sud de l'Iran) et
Un homme de 24 ans a été pendu en public dans le village de Chalmeh Sang près de Machhad (au nord-est de l'Iran).


Neuf exécutions à Oroumieh et à Rasht
CNRI, 15 novembre 2016
Six prisonniers ont été exécutés dans la prison d'Oroumieh (nord-ouest). Cinq de exécutés à étaient originaires du Kurdistan iranien et parmi eux il y avait un officier de l'armée.
Trois détenus ont été pendus dans la prison de Rasht (au nord de l'Iran) entre le 12 et le 14 novembre 2016.


Quatre exécutions publiques à Qeshm
Iran Human Rights, 23 novembre 2016
Quatre hommes ont été pendus publiquement sur l'Ile de Qeshm dans le golfe Persique de, le mercredi 23 novembre, selon le site d’actualités locales «qeshmeazad». Les quatre prisonniers ont été condamnés pour avoir violé une fille en 2014.

Selon un membre du parlement iranien, 5000 jeunes gens âgés de 20 à 30 ans sont dans le couloir de la mort dans les prisons iraniennes.


Huit détenus exécutés à Guilan, khomein et Karaj
Iranhr.net, 25 novembre 2016
Selon un rapport de l'agence de presse iranienne Jame Jam, deux prisonniers ont été pendus dans la province de Guilan (nord de l'Iran) pour meurtre.
Après 18 ans de détention, le prisonnier Gholam-Hossein Beigi a été exécuté le 23 novembre dans la prison de Khomein.
Selon l’agence de presse HRANA, quatre prisonniers ont été exécutés le jeudi 24 novembre à la prison centrale de Karaj pour des accusations liées à la drogue. Les noms des prisonniers ont été signalés comme Mohsen Jamali, Yasser Kavyani, Davoud Totalzehi et Asef-Mohammad Saeedpour. Les deux derniers auraient été des citoyens baloutches.
Le Kurdistan Human Rights Network a signalé l'exécution du prisonnier Jamshid Tahami le jeudi 24 novembre à la prison de Mahabad pour des accusations liées aux drogues. Il aurait été détenu en prison pendant trois ans avant son exécution.


L’Iran exécute deux personnes à Rasht et à Shiraz
Militants des droits de l'homme en Iran, 29 novembre 2016
Un prisonnier a été exécuté samedi matin dans la prison centrale de Rasht. Il a été identifié comme Shaban Ranjbar et avait été détenu pendant 20 ans dans cette prison.

Un autre prisonnier a été exécuté à la prison centrale d'Adel Abad à Shiraz à l'aube du mardi 23 novembre.
L’homme de 36 ans a été identifié comme Mehdi Shamsi-Nejad. Selon des sources bien informées, il était marié et père de deux enfants âgés de quatre et neuf ans.