06 octobre 2017

AFIF INFOS Septembre 2017

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
afifem2001@yahoo.fr
https://twitter.com/femmiran


Septembre 2017
41 exécutions dont 7 en public



Adjointe de Rohani forcée de porter le tchador
Radio Farda, 1er septembre 2017 
Il y a quelques semaines à peine à l’occasion de sa nomination auprès de Rohani, la décision de Laïa Joneidi, adjointe à la présidence d'abandonner son manteau et son foulard pour le tchador noir intégral a soulevé des questions chez les femmes et à travers les réseaux sociaux en Iran. D’autant plus qu’elle a déclaré que le président Hassan Rohani lui avait personnellement demandé de porter ce vêtement très traditionnel.

La rapporteuse spéciale de l’ONU fait état du massacre de 1988 dans les prisons iraniennes
AFIF, 2 septembre 2017 
Dans son rapport sur la situation des droits de l’Homme en Iran publié le 14 août, Asma Jahangir, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les droits de l'Homme en Ir
an, a accordé une large place au massacre des prisonniers politiques durant l’été 1988 en Iran et de ses incidences sur les familles des victimes.
Le dernier rapport de Mme Jahangir couvre un large éventail de violations des droits telles que des exécutions par nombre record, répression des femmes, des jeunes, des minorités, des prisonniers politiques,… 
Lors d'un entretien avec la BBC persan, Asma Jahangir a souligné l'exactitude de son rapport sur les violations des droits de l'Homme en Iran au cours des 20 dernières années.
Voir également


Le mariage forcé des enfants est en hausse dans le nord-est de l'Iran 
kayhan.ir, 3 septembre 2017
Le directeur adjoint des Affaires culturelles et de la Jeunesse et des Sports de la province d'Azerbaïdjan orientale a annoncé une augmentation du nombre des mariages forcés des jeunes filles dans la province.
"En 2015, environ 4164 filles âgées de 10 à 15 ans, ont été mariées », a déclaré Amir Taghizadeh poursuivant que des fillettes de 10 à 14 ans ont été données au mariage à des hommes âgés de 29 à 35 ans.  « Le divorce est très élevé à l’issu des mariages
d'enfants et l’Azerbaïdjan de l'est, après la province de Korasan Razavi, occupe le 2ème rang dans le mariage des enfants entre 10 et 15 ans », a ajouté Taghizadeh.

Chômage des femmes
IRNA, 4 septembre 2017
Le ministre iranien du Travail et de la Coopération en déclarant que le chômage élevé était l'un des défis les plus importants du marché actuel du travail, a précisé que    le taux de chômage des femmes est passé de 4% en 1996 à environ 20 % en 2016. 
Le taux de chômage des femmes diplômées d’études supérieures et instruites est beaucoup plus élevé et atteint plus de 31 %. 
Ali Rabiei a par ailleurs ajouté que « le taux général de chômage en Iran étant 12,6 % en 2016, est deux fois plus important que la moyenne mondiale (5,7 %). Ceci indique que l’économie se porte mal».


Un parc bien que réservé aux femmes, inauguré par les hommes
CSDHI, 4 septembre 2017 
Dernièrement dans l’inauguration d’un parc réservé aux femmes dans la province de Yazd, une délégation officielle s’est déplacée pour couper le ruban.
Dans le groupe, le gouverneur de province, le maire de Bafgh, grande ville en plein désert, des mollahs, des miliciens, des gardiens de la révolution, des barbus en tout genre mais ... pas une seule femme.
A l’entrée du parc renforcé par un panneau de sens interdit, était écrit en gros « Parc des dames ».

Une journaliste détenue en grève de la faim
persian.iranhumanrights.org, 4 septembre 2017
L'avocat de la journaliste emprisonnée, Afarin Chitsaz, a déclaré qu'elle faisait une grève de la faim dans la prison d'Evin, à Téhéran.
Mohammad Moghimi a déclaré qu’en dépit de la fin de la peine de sa cliente en octobre, les autorités ont annoncé sa libération pour trois mois plus tard. Elle a donc entamé une grève de la faim depuis le 2 septembre pour protester contre cette décision.
Chroniqueuse du quotidien Iran, Afarin Chitsaz a été arrêtée par les pasdarans chez elle en 2015 et a été transférée dans la prison d'Evin. Elle a été reconnue coupable de rassemblement et de conspiration contre la sécurité nationale et de coopération avec les gouvernements hostiles à la République islamique d’Iran.

Mobilisation pour stopper la destruction de la fosse commune des victimes du massacre des prisonniers en 1988

Amnesty International, 4 septembre 2017
https://goo.gl/J5UPzd
« Les autorités iraniennes doivent mettre un terme à la destruction d'une fosse commune dans la ville d'Ahvaz, dans le sud du pays », a déclaré Amnesty International le 4 septembre. L’organisation lance
une campagne afin de leur demander de protéger le site, où sont
enterrés des dizaines de prisonniers tués lors d'une vague d'exécutions extrajudiciaires en août et septembre 1988…
Ce mois-ci, cela fera 29 ans que ce massacre de prisonniers a eu lieu dans le pays.
Amnesty International invite les citoyens à se joindre à la campagne en adressant des appels au conseil municipal d'Ahvaz et au Haut conseil aux droits de l'Homme, entre autres destinataires, et en relayant le hashtag #MassGraves88 sur les réseaux sociaux. »

Un étudiant de 18 ans condamné à 100 coups de fouet pour adultère
Quotidien officiel Iran, 5 septembre 2017
Un étudiant en architecture âgé de 18 ans, accusé d'adultère après avoir eu des relations avec une jeune fille qu'il a rencontré sur Instagram, a été jugé par la 5ème branche de la Cour pénale de Téhéran le 4 septembre.  À la fin du procès, les juges ont condamné le jeune homme à 100 coups de fouet et à deux ans d'exil sur accusation d'adultère.

50% des filles dans les provinces frontalières privées de l'éducation
Agence de presse officielle ILNA (ilna.ir), 9 septembre 2017 
En déclarant que des enfants sont privées d'éducation pour des raisons culturelles, le vice-ministre de l'Éducation, Rezvan Hakimzadeh, a précisé que «dans de nombreuses provinces frontalières de l’Iran, le taux de couverture des lycéennes n’est qu’environ 50%, ce qui signifie que 40 à 50% des élèves ne fréquentent pas l'école et ces statistiques sont choquantes. Certaines d'entre elles ont peut-être quitté l'école à cause des mariages précoces pour des tâches ménagères ou garder les enfants ».

Une activiste kurde arrêtée à Mahabad
Agence Kurdpa, 11 septembre 2017
Le dimanche 10 septembre, cinq citoyens de Mah
abad, y compris une militante kurde, ont été arrêtés par les forces de sécurité. La militante a été identifiée comme Kobra Khaland.
Ces citoyens kurdes ont été arrêtés en raison de leur participation à un rassemblement en soutien des résidents de Baneh qui protestaient contre le meurtre de porteurs transfrontières kurdes par les forces de sécurité. 
Au cours des derniers jours, un certain nombre de citoyens kurdes à Baneh, Sanandaj, Kermanchah et Mahabad ont été arrêtés par des forces de sécurité dans des manifestations contre les tueries des porteurs. 

Zeid Ra'ad al-Hussein : L'Iran reste le pays avec le plus haut taux d'exécutions déclarées par habitant
ONU, 11 septembre 2017 
Pour l'ouverture de la 36e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies à Genève le 11 septembre, le Haut-commissaire aux droits humains de l'ONU, Zeid Ra'ad al-Hussein a consacré une partie de son intervention à l'Iran et aux violations des droits humains :
 « L'Iran continue de restreindre sévèrement la liberté d'opinion et d'expression. Mon Bureau a reçu de nombreux rapports de défenseurs des droits de l'Homme, des journalistes et des militants des médias sociaux qui ont été arrêtés et détenus. Les mauvais traitements infligés aux prisonniers sont répandus et de plus, les tribunaux continuent de condamner les personnes à des traitements cruels, inhumains et dégradants, y compris l'amputation des membres et l'aveuglement. L'Iran reste également le pays avec le plus haut taux d'exécutions déclarées par habitant. Beaucoup de ceux qui sont exécutés sont des délinquants de drogue non coupables de «crimes les plus graves» en vertu du droit international. Depuis le début de l'année, au moins quatre mineurs ont été mis à mort, et au moins 89 autres mineurs attendent dans le couloir de la mort… »

Epouses des prisonniers confrontées à une grave crise sociale
ILNA (ilna.ir), 11 septembre 2017
Le directeur de la prévention et du contrôle des maladies du ministère de la Santé dans la province de Kohkilouyeh et Boyerahmad au sud-ouest de l’Iran, a décrit alarmante la situation actuelle des épouses de prisonniers. 
« Lorsque nous déclarons que 42 % des prisonniers de Kohkilouyeh et Boyerahmad sont dépendants, nous devrions non seulement prendre en compte le prisonnier lui-même, mais aussi son épouse et ses enfants», a indiqué Zafar Parisa. 
« Ce sont les femmes des prisonniers qui souffrent le plus des dommages sociaux », a-t-il ajouté.
« Nous devrions tenir compte que la gravité de ces dommages augmente quotidiennement et que la capacité à s’occuper des familles des prisonniers diminue. Si la tendance à la hausse des désastres sociaux, en particulier dans les familles des prisonniers, n'est pas réduite, il sera impossible de réduire les dégâts sociaux au cours des cinq prochaines années ».

Enfants en prison avec leurs mères en Iran
javanonline.ir, 12 septembre 2017
Selon les responsables judiciaires, environ 400 à 430 enfants de moins de 7 ans demeurent en prison, mais les statistiques fournies par le chef de l'Organisation pénitentiaire en février 2015 indiquent que 200 à 250 enfants vivent avec leurs mères dans les prisons. Des études montrent que les enfants de la prison sont plus vulnérables à la délinquance que leurs pairs.
Le directeur général de l'Enfance et de la Jeunesse auprès de l'Organisation du Bien-être social a, à son tour, déclaré qu'à l'heure actuelle, parmi les 10.000 enfants des centres de protection sociale, 2 600 enfants ont des parents en prison. Cependant, le nombre exact d'enfants dans ces centres en raison de l'emprisonnement de leurs parents n'est pas disponible pour l'Organisme de protection sociale. 

La détenue politique Zeinab Jalalian toujours privée des soins médicaux
persian.iranhumanrights.org, 13 septembre 2017
Ali Jalalian, le père de la détenue politique Zeinab Jalalian, emprisonnée depuis 2008, a déclaré que les yeux de sa fille étaient dans un mauvais état et qu'elle était privée de soins hospitaliers et de même avoir un congé médical.
La prisonnière de 35 ans a été condamnée à la réclusion à perpétuité et est détenue dans la prison de Khoy en Azerbaïdjan de l'Est. Jalalian n’a pas eu une sortie de prison depuis 10 ans.
Dans une interview au sujet de détérioration de sa santé, Zeinab Jalalian a déclaré qu’« il y a quelque temps, j'ai déposé une plainte écrite concernant l'abus de drogues dans la section, mais, non seulement, ils n’ont pas pris en considération ma plainte, mais en réponse à cela, certaines personnes ont mis de la drogue et même de l'urine dans le samovar de la section… Ceci n'était pas suffisant pour eux, ils m’ont privé de mes visites familiales, ce qui est totalement illégal », a-t-elle poursuivi.
«J'ai demandé un traitement médical à plusieurs reprises et j’ai été transférée dans un hôpital en dehors de la prison, mais aucune mesure n'a été prise à cet égard et les autorités carcérales, dans une action inhumaine, ont révélé de fausses lettres à la télévision selon lesquelles j’étais allée plusieurs fois au centre médical », a ajouté la prisonnière politique.

Manifestants arrêtés à l'extérieur de la prison de Rajaï Shahr
hra-news.org, 13 septembre 2017
Tandis que la situation des prisonniers politiques détenus dans la section 10 de la prison de Rajaï Shahr à Karaj (ouest de Téhéran) n'a toujours pas été résolue, un certain nombre de militants des droits civiques se sont rassemblés en solidarité avec ces prisonniers en dehors de la prison en même temps que les visites des familles à l'intérieur. 
Ce rassemblement pacifique à pris fin par l’attaque violente des forces de sécurité et l’arrestation d’un certain nombre.

Aucune femme parmi les gouverneurs élus
Radio Zamaneh/ ISNA, 13 septembre 2017
A l’issu du Conseil des ministres réuni le mercredi 13 septembre sous la présidence de Hassan Rohani, les gouverneurs des provinces Hormozgan, Qazvin, Lorestan, Khorasan Sud, Fars, Kohkilouyeh - Boyerahmad et Alborz ont été élus.
Les sept nouveaux gouverneurs sont tous non indigènes. De plus, en dépit des fortes critiques du douzième gouvernement à ne pas choisir même une femme, il n'y a aucune femme non plus parmi les gouverneurs élus.
Le mardi 12 septembre, le vice-ministre de l'Intérieur, Mohammad Hossein Moghimi, avait déclaré que les femmes ne pouvaient pas occuper le poste de gouverneur. 

Une joueuse de l'équipe nationale féminine de futsal pourrait être condamnée à mort au sujet d’un accident
Site Web officiel de Football, 18 septembre 2017
L’affaire d’une célèbre joueuse de l’équipe féminine nationale de futsal est toujours ouverte et pourrait entraîner une condamnation à mort.
Le 13 mai 2017, la joueuse de futsal a heurté un policier dans le quartier de Narmak (à Téhéran) en rentrant chez elle et l'a tué. La joueuse est actuellement libre sous caution, mais le père de la victime veut qu’une peine de rétribution soit prononcée contre elle. « J'ai demandé au juge la peine de mort... 

Une femme exécutée à Zanjan
Agence de presse officielle Mehr, 19 septembre 2017 
Le chef de la justice de la province de Zanjan, Hassan Mozaffari a annoncé l'exécution d’une femme au matin du mardi 19 septembre 2017 dans la prison centrale de Zanjan.
Reconnu coupable de meurtre, la suppliciée a été identifiée par ses initiales N.A.
AFIF : C'est la 81ème femme exécutée durant la présidence de Rohani.

Une femme sur le point d'être exécutée à Chiraz
Site officiel Jam News (jamnews.ir), 20 septembre 2017
La Cour suprême a confirmé la peine de mort à l’encontre d’une femme qui a tué son mari à Chiraz. Elle se défendait au tribunal d’avoir eu des désaccords avec son époux pendant un certain temps et voulait divorcer à plusieurs reprises, mais celui-ci n’était pas d'accord ...
Les preuves démontrent qu'elle avait été forcée de se marier à l'âge de 17 ans avec un homme beaucoup plus âgé qu’elle avec une situation sociale avantageuse.

ONU : nombre record des États qui punissent l'activisme en faveur des droits de l'Homme
Reuters - Genève, 20 septembre 2017
Un record de 29 États, dont la Chine, l'Iran et l'Arabie saoudite, qui se sont vengés l'année dernière contre des citoyens qui ont coopéré avec les Nations Unies, a déclaré mercredi le bureau des droits de l'Homme des Nations Unies ...
Les personnes qui ont communiqué avec l’ONU ont été kidnappées, détenus, tenues au secret ou ont disparu, a déclaré l'adjoint du Secrétaire général aux droits de l'Homme, Andrew Gilmour…
D'autres victimes ont perdu leur emploi, ont eu leurs maisons ou leurs bureaux pillés ou ont été visées par des interdictions de quitter le territoire ou leurs actifs ont été gelés.
Beaucoup de cas ont entraîné une détention arbitraire et des tortures, parfois des agressions sexuelles ou des viols... Certains pays « justifiaient » leurs tactiques en disant que les individus étaient des terroristes ou coopéraient avec des entités étrangères visant à porter atteinte à l'Etat, a poursuivi Gilmour. 

80 coups de fouet pour une demandeuse d’asile expulsée de Norvège vers Iran 
Iranhr.net, 20 septembre 2017 
L’Iranienne Leila Bayat, demandeuse d’asile expulsée de Norvège le 8 mars 2017, a reçu 80 coups de fouet le mardi 19 septembre à Téhéran. Au cours de l'enquête sur son cas d'asile, les autorités norvégiennes n'ont pas approuvé les documents selon lesquels elle serait flagellée à son retour en Iran. Sa demande a donc été refusée.
Leila Bayat avait été arrêtée en 2007 avec trois de ses amis lors d’une fête privée et condamnée à 80 coups de fouet pour avoir bu des boissons alcoolisées. Elle avait cherché refuge en Norvège mais elle avait été expulsée et renvoyée en Iran.

En une seule journée en Iran, 13 exécutions dont deux en public 
CSDHI, 21 septembre 2017 
Un homme a été pendu publiquement le 20 septembre 2017 dans la ville de Pars-Abad dans la province d'Ardebil. Il a été reconnu coupable de meurtre, selon l'agence de presse officielle Tabnak.
Un autre homme a été exécuté en public le même jour dans la province du Golestan, selon l'agence de presse officielle Rokna.
Quatre détenus ont également été pendus hier, dans la prison de Gohardasht de Karaj. L'une des victimes se nommait Saman Mohammadian. Les autorités iraniennes n'ont pas donné de détails ni identifié les trois autres.
Deux prisonniers, Tayeb Hajizadeh et Mojtaba Rahmati, ont été pendus sur des accusations liées à la drogue dans la prison de Tchoubindar à Qazvin. Ils ont demeuré dans le quartier des condamnés à mort depuis respectivement cinq et trois ans.
L'agence de presse officielle ISNA a cité le juge responsable de la province de Kerman en disant que cinq personnes ont été exécutées au cours de cette journée dans la province.

Amputation des mains de trois voleurs et quatre pendaisons à Qom
Agence de presse officielle Irib, 21septembre 2017
Youness Davoudi, le procureur adjoint de la province de Qom au centre de l’Iran a annoncé l’amputation des mains de trois voleurs en déclarant que "L’exécution de telles sentences, mis à part son aspect juridique, a pour objectif de dissuader les personnes qui s’apprêtent à commettre de tels crimes". 
Davoudi a également fait part de l’exécution de quatre prisonniers pour trafic de drogue à Qom.

Iran : Deux femmes en grève de la faim sèche pour protester leur détention
iran-hrm.com, 21 septembre 2017 
Deux disciples du chef d'un groupe de mystique emprisonné ont entamé une grève de la faim sèche depuis le 19 septembre 2017.
Melika Kavandi et Zahra Shafii-Dehaghani avaient été arrêtées, 23 jours auparavant, à l’extérieur de la prison d'Evin alors qu’elles protestaient contre la peine de mort prononcée à l’encontre du prisonnier de conscience, Mohammad Ali Taheri, fondateur du mysticisme cosmique (Erfan-e Halgheh) qui était arrivé au terme de sa peine de cinq ans.
Elles ont ensuite été transférées et détenues dans la prison de Shahr-e Ray sans être informées des suites données.

Emprisonnée pour avoir "encouragé les femmes à faire du vélo" en Iran
Site Web Maf, 25 septembre 2017 
Leila Mohammad-Zadeh a été arrêtée alors qu’elle expliquait les articles de la Déclaration universelle des droits de l'Homme à un groupe de femmes près du lac Zibar à Marivan, à l’ouest de l’Iran.
Elle a été poursuivie et accusée « d’inciter les femmes à ne pas respecter les normes islamiques en conduisant des bicyclettes en public ».
Les forces de sécurité de l'État ont déposé une plainte contre elle. Avant cela, Mohammad-Zadeh avait indiqué dans une déclaration qu'il y avait des gens qui avaient utilisé l'amélioration des droits des femmes comme slogan d'élection, mais que rien n'avait changé après leur réélection ...
Actuellement, les femmes à Marivan sont encore confrontées aux arrestations et persécutions pour faire du vélo en public.

Militante de l’OMPI emprisonnée privée de soins médicaux
persian.iranhumanrights.org, 25 septembre 2017
Hassan Jafari, mari de la prisonnière politique Maryam Akbari-Monfared a déclaré dans une interview que sa femme avait besoin d'un traitement médical, mais que les autorités pénitentiaires d'Evin refusaient de lui permettre de se rendre à l'hôpital pour être soignée.
"Malgré sa détention depuis près de huit ans, on lui refuse toujours un congé de prison. Elle ne bénéficie pas de tous ses droits dont elle a légalement le droit", a-t-il ajouté.
Privées de leur mère, les trois petites filles de Maryam Akbari-Monfared sont élevées par le père qui dit : « Je dois constamment aller au bureau du procureur, à la prison, puis il y a mon travail et des enfants ».

Les livres religieux sunnites sont interdits pour les prisonniers sunnites en Iran
Campagne des militants baloutches, 25 septembre 2017 
Plus de 700 prisonniers dans la prison de Saravan, au sud-est de l’Iran, qui sont principalement des sunnites baloutches, ont reçu l’interdiction de recevoir des livres religieux sunnites en prison.
Un certain nombre de prisonniers qui ont protesté contre cette interdiction ont été réprimandés, torturés et harcelés.

Plus de 400 volumes de livres religieux confisqués à Téhéran
Agence de presse officielle Mehr, 26 septembre 2017
Colonel Reza Bastav, chef de la police préventive de Téhéran, a annoncé la découverte de 400 volumes de livres sur la promotion de divers types de « sectes dépravées et de bahaïs » dans le premier district de la capitale.
« Principalement imprimés à l'étranger, ces 400 volumes de livres sont introduits clandestinement dans le pays et distribués aux gens, en particulier aux femmes et aux jeunes », a déclaré le colonel Reza Bastav.

Arrêtée à 18 ans pour la publicité pour ses cours de danse sur Instagram
IRNA/csdhi.org, 27 septembre 2017 
Le chef de la Cyber Police de Hormozgan, a annoncé l'arrestation d’une professeure de danse qui faisait de la publicité sur Instagram. « Au cours de la surveillance d'Internet par les spécialistes de la Cyber Police, on a vu qu'une personne anonyme sur Instagram avait fait la publicité de cours de danse pour des filles et organisait des cours illégaux chez elle», a déclaré Ali-Asghar Eftekhari. « L'enquête a également révélée que la suspecte faisait également la publicité de ses cours de danse sur Telegram. La suspecte a été identifiée grâce à ses initiales, A.M et elle est âgée de 18 ans, suite à l’enquête de la police » a-t-il ajouté. Selon Eftekhari, les détectives de la Cyber Police, en coordination avec une autorité judiciaire, ont arrêté la suspecte au cours d’une opération surprise dans sa cachette et l'ont transférée au poste de police munis de preuves

120 bahaïs privés du droit à l'université en raison de leur foi
humanrightsiniran.com, 27 septembre 2017

Un certain nombre de jeunes bahaïs a été privé d'études universitaires dans diverses villes d'Iran, prétextant des «problèmes dans leurs dossiers », malgré les examens d'entrée à l'université. Vingt et un de ces étudiants ont été identifiés.
Au moins 120 citoyens bahaïs qui ont participé au concours général d'admission aux universités pour 2017 se sont vu refuser l'entrée à l'enseignement supérieur en raison de leur religion.
Après avoir inscrit leur nom et leur numéro sur le site Web affilié, les jeunes hommes et femmes ont rencontré un message qui se lit comme «Cher bénévole», se référer à l'Organisation de responsabilisation de l'éducation en raison d'une violation dans votre cas ».
Selon le troisième article de la résolution approuvée en 1991 par le Conseil suprême de la Révolution culturelle, qui a été approuvé par le Guide suprême Ali Khamenei, «dans les universités, tant à l'entrée que pendant les études, s'il est établi qu'ils sont des Bahaïs, ils doivent être privé de l'éducation ".

42% des femmes et 25% des jeunes sont sans emploi en Iran
Agence de presse officielle ISNA (isna.ir), 28 septembre 2017 
Un démographe iranien a déclaré que d’après les statistiques rassemblées de 2006 à 2016, environ 25% des jeunes en Iran étaient au chômage.
«Les chiffres atteignent 42% en ce qui concerne les femmes», a déclaré Mohammad Jalal Abbasi-Shawazi.
Il a critiqué le faible niveau de participation économique des femmes en précisant que seulement 15% des femmes participaient à des activités économiques dans le pays.
«La participation économique des hommes est d'environ 64%», a-t-il déclaré. «Par conséquent, l'une des questions importantes dans la société qui affecte le développement du pays est la faible utilisation du potentiel de la productivité des femmes en Iran».

Le destin inconnu d’une femme kurde après son arrestation
Agence Kurdpa, 28 septembre 2017
Le sort d'une femme kurde identifiée comme Ronak Aghaie, est encore inconnu après trois jours de détention. L'un de ses proches parents a déclaré que malgré les demandes de sa famille, les agents de renseignement n'ont pas répondu positivement en ce qui concerne le sort de leur fille.
Selon cette source, les agents de renseignement ont rejeté leurs demandes de visite et la désignation d’un avocat pour Ronak.
Elle a été arrêtée pour "lever le drapeau du Kurdistan" lors d'un rassemblement à Mahabad en faveur du référendum de l'indépendance du Kurdistan irakien.

Les filles mineures forcées au mariage en Iran
hoornews.com, 28 septembre 2017
Selon les recherches réalisées dans sept provinces du pays, le taux le plus élevé de mariage précoce a été enregistré respectivement dans Khorasan, Azarbaïjan de l'Est, Khouzestan, Sistan-Baloutchistan, Azarbaïjan de l'Ouest, Ispahan et Hormozgan.
L’étude a montré que 27% des victimes de mariages précoces sont dans leur première année d'études et 45% de celles qui quittent l'école le font après le mariage pour les tâches ménagères et la garde d'enfants.
Les mariages d'enfants affectent également la santé sexuelle et reproductive des filles entre autres problèmes, car leur corps n’est physiquement pas prêt pour l'accouchement.
Selon certaines statistiques, 17% des filles iraniennes entre 15 et 18 ans et une petite partie à moins de 15 ans. Mais selon le registre de l'Etat, seul en 2015, 37 000 filles étaient âgées de moins de 15 ans et le nombre de mariages de filles de moins de 13 ans est important dans le pays. 
Dans de nombreux cas, les mariages entraînent une grossesse prématurée, un avortement, une dépression et le divorce. 

Iran : Libérez les militants des droits de l'homme contre un emprisonnement injuste
Amnesty International, 29 septembre 2017 
«L'espace pour l'activisme des droits de l'Homme en Iran diminue rapidement, car les organismes judiciaire et sécuritaire de l'État intensifient leur répression. Mais les militants contre la peine de mort, les militants des droits des femmes et des minorités, les syndicalistes et bien d'autres continuent avec bravoure à faire entendre leurs voix.
Leur détermination se heurte à des conséquences graves : ils sont enfermés suite à des procès extrêmement injustes et qualifiés d'« ennemis de l'état » et de « traîtres » par les médias officiels iraniens… »

Coquelicots plantés dans les chaussures
Exposition à la Bastille sur le massacre de 1988 en Iran 
AFIF, 29 septembre 2017
Une exposition originale sur la place de la Bastille à Paris le vendredi 29 septembre 2017, a mis en avant la demande d’un rapport de l’ONU réclamant une enquête indépendante sur les exécutions massives en 1988 dans les prisons en Iran. Un mur d’une dizaine de mètre de long a été érigé couvert des photos des suppliciés devant lequel étaient réunies des souliers abandonnés de femmes, d’hommes et même d’enfants parés des coquelicots, fleurs qui évoquent l’éclat éphémère de l’été. L’été 1988 durant lequel plus de 30.000 prisonniers politiques ont été exécutés suite à une fatwa de Khomeiny pour anéantir toute opposition à son régime.

La plupart des exécutants de cette fatwa occupent actuellement des postes clés dans la sphère du pouvoir iranien.