05 novembre 2017

AFIF INFOS Octobre 2017

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
afifem2001@yahoo.fr


Octobre 2017
19 exécutions dont 2 en public

23 prisonnières politiques détenues à Evin
HRANA, 30 septembre 2017
https://goo.gl/YKxFPP
L'agence de presse des Activistes des Droits de l'Homme en Iran a réuni et publié les coordonnées de 23 prisonnières politiques dont nombreuses mères de famille, actuellement détenues dans le quartier des femmes de la prison d'Evin à Téhéran. Incarcérées pour des raisons politiques ou des charges liées à la sécurité, ces femmes ont un accès limité au téléphone et sont quasiment privées de visite.
Elles sont maintenues dans de très mauvaises conditions. Hormis la pollution, la salle où elles demeurent est envahie d'insectes et de vermine. Aucun traitement et désinfection n’ont été entrepris par les autorités carcérales depuis mars dernier, qui prétextent le manque de budget. Ces femmes prisonnières sont exposées aux diverses maladies dont certaines contagieuses voire dangereuses.

Iran accusé de ne pas combattre la traite des femmes et des enfants
Reuters, 1er octobre 2017
L'Iran fait partie des pays qui ne répriment pas la traite des êtres humains a annoncé la Maison Blanche. « Comme indiqué au cours des cinq dernières années, l'Iran est un pays de source, de transit et de destination pour les hommes, les femmes et les enfants soumis au trafic sexuel et au travail forcé », selon le rapport annuel 2017 du Département d'Etat américain.
Dans son rapport de 2016, le Département d'Etat déclarait : « Le régime iranien n'a pas réussi à atteindre des normes minimales pour éliminer la traite des êtres humains et n'a pas déployé d'efforts importants sur cette question ».

Plus de 700 Kurdes arrêtés après le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien
Hengaw, 1er octobre 2017
Au moins 700 citoyens kurdes ont été arrêtés la semaine dernière, par les forces de sécurité dans les villes iraniennes de Kermanchah, Ilam, Senneh, Oroumieh et Sanandaj dans des rassemblements liés au référendum et à la suite du «oui» des kurdes sur l'indépendance du Kurdistan irakien. Le sort de plus de 500 d'entre eux est encore inconnu.

Dorsa rejoint l'équipe nationale d'échecs des États-Unis
Agence ISNA/CNRI Femmes, 2 octobre 2017
Une jeune femme exclue de l'équipe nationale d'échecs en Iran pour avoir participé sans le voile obligatoire à un championnat international à Gibraltar en février 2017. 
Dorsa Derakhshani avait gagné les titres de Woman Grandmaster et International Master à l'âge de 18 ans à la Fédération mondiale d’échecs en 2016. Elle avait participé à plusieurs compétitions internationales sans porter le voile. 
Dorsa a déménagé en Espagne en 2015 après avoir reçu une invitation d'un club d'échecs qui a également soutenu ses études. La championne iranienne a fini par rejoindre l'équipe américaine.

Vidéo : Des jeunes soumis à une punition humiliante et dégradante
Iran Huma Rights Monitor, 2 octobre 2017
Une vidéo choquante a été diffusée sur le cyberespace, montrant les forces spéciales de sécurité de l'État masquées pour dissimuler leur identité, en train d’humilier et battre un certain nombre de détenus.
Afin d'écraser leurs personnalités, les agents les forcent à produire le bruit des animaux.

L'âge minimum du mariage des filles ne sera pas relevé
ILNA/ women.ncr-iran.org, 2 octobre 2017 
Le Parlement iranien fait obstruction à un projet de loi visant à relever l'âge minimum du mariage des femmes.
La députée Parvaneh Salahshouri a déclaré que le majlis n'avait pas prêté attention aux demandes de la faction des femmes depuis un an et a ajouté : "Ce serait une grande mesure si nous pouvions placer le projet de loi à l'ordre du jour et au moins augmenter l'âge du mariage des filles avec l'autorisation de leur père de 9 à 15 ans".

Citoyens Bahaïs condamnés à de lourdes peines de prison
hra-news.org, 4 octobre 2017
Cinq hommes et femmes de confession bahaïe ont été jugés au tribunal révolutionnaire de Téhéran présidé par le juge Moghiseh pour avoir agi contre la sécurité nationale. Ils ont été condamnés chacun à cinq ans de prison.
Ces cinq citoyens ont été identifiés comme Helia Moshtagh, Yavar Haghighat Mohlebani, Navid Aghdasi, Nova Manjazeb Qamsari et Negar Bagheri Tari. 

Rassemblements larges et actifs en Iran pour la Journée mondiale des enseignants 
iran-hrm.com, 5 octobre 2017
De nombreux enseignants de la ville de Kangavar à l’ouest de l’Iran ont manifesté devant le rectorat à la veille de la Journée mondiale des enseignants, le 5 octobre 2017 parmi lesquels une majorité de femmes en contrat temporaire protestaient contre les conditions inadaptées de leur travail et leur bas salaire.
D’autres instituteurs se sont réunis à l'extérieur du bureau du gouverneur de la province du Golestan, dans le nord de l'Iran pour réclamer la mise en application du projet de loi sur leur emploi,
adopté par le parlement.
Les enseignantes ont activement et largement participé à des rassemblements tous Azimut à Guilan, Tabriz, Machhad Yazd, Ahvaz, Chiraz… et Téhéran où, d’après l'agence de presse officielle ILNA ils étaient qu'environ 500.
Les enseignants iraniens ont exigé non seulement leurs propres droits légitimes mais aussi la libération d'enseignants emprisonnés et de prisonniers politiques.
Les enseignants scandaient : «Libérez les enseignants, les travailleurs et les étudiants emprisonnés», «La place d'un enseignant n'est pas en prison», «Nous voulons un salaire d'au moins 4 millions de toumans, au-dessus du seuil de pauvreté» et «Nous persévérerons jusqu'à nos exigences sont remplies. »

Leila Mir-Ghaffari internée menotée dans un hôpital psychiatrique
women.ncr-iran.org, 7 octobre 2017 
La militante des droits civiques Leila Mir-Ghaffari, arrêtée le 26 septembre 2017 en Iran, est maintenue dans des conditions inhumaines dans un hôpital psychiatrique à Téhéran.
Elle a été enchaînée pieds et mains à son lit et les chaînes sont ouvertes pour de courts intervalles uniquement quand elle doit sortir de la pièce pour avoir de l'air frais.
Sa santé et ses conditions psychologiques sont préoccupantes et elle n'est pas capable de parler en raison des médicaments qu’on la force à prendre.
On ne sait pas si ce sont les services de renseignement qui sont responsables de son arrestation et quelles sont les accusations portées contre elle.
Leila Mir-Ghaffari avait été arrêtée en juin 2017 et libérée sous caution au bout d’une semaine. Elle avait déjà été arrêtée suite à un rassemblement devant la prison d'Evine en novembre 2015 et là aussi libérée sous caution un mois plus tard.
Elle a également été convoquée et interrogée en octobre 2016 pour avoir participé à la cérémonie en mémoire de Reyhaneh Jabbari, jeune femme exécutée en octobre 2014 pour avoir tué, en légitime défense, l’homme qui tentait de la violer.

Un divorce enregistré toutes les heures à Kerman
mehrnews.com, 7 octobre 2017
Les statistiques montrent la hausse inquiétante du nombre de divorces dans la province de Kerman en Iran, dans la mesure où, selon les fonctionnaires, de tous les 4,5 mariages, l'un conduit à la séparation.
En 2016, dans la province de Kerman, il y a eu 5 627 divorces enregistrés, dont la plupart ont mis fin aux mariages qui ont duré moins de cinq ans. D’après les statistiques, dans la même période, une demande de divorce fut déposée toutes les 62 minutes, à Kerman.

Nombre de femmes détenues pour des délits non intentionnels a doublé
Agence de presse officielle Tasnim, 7 octobre 2017
Assadollah Joulaii, directeur exécutif du siège iranien en charge du prix du sang (dieh), a déclaré qu'il y avait actuellement 219 femmes détenues pour des crimes involontaires. Ce chiffre a, d’après lui, doublé depuis l'année précédente.
«La province de Fars, qui compte 44 détenues, est en tête de liste, suivie de Guilan avec 23 prisonnières, Mazandaran 22 et Ispahan 14 détenues endettés », a ajouté Joulaii précisant que «95% de ces femmes purgent des peines d’emprisonnement pour avoir émis des chèques sans provision ou sont garantes des dettes des autres. Les 5% restants ont été emprisonnées en raison de l'incapacité de payer le prix du sang suite aux incidents survenus sur le lieu de travail ».
"De plus, parmi la population carcérale féminine actuellement détenue à la suite de crimes involontaires, un certain nombre de mères originaires de Yazd et de Qazvin sont détenues en raison de l'incapacité de leurs enfants à payer leurs dettes et malheureusement, malgré l’emprisonnement prolongé de la mère, les enfants sont introuvables et il n'y a pas de solutions pour rembourser leurs dettes. »

Condamnés au fouet pour avoir entretenu une relation secrète
Site Web officiel, Hamshahri, 9 octobre 2017
Des juges iraniens ont condamné un homme et une femme, qui entretenaient une relation secrète, à la flagellation, à l'exil et au travail forcé dans un établissement psychiatrique. Les deux accusés ont été jugés par la 5ème branche du tribunal pénal de Téhéran. Les juges les ont déclarés coupables et condamnés chacun à recevoir 99 coups de fouet. Le jeune homme a été condamné à deux ans de résidence forcée dans un endroit où les conditions climatiques sont médiocres, tandis que la jeune femme fut condamnée à un an de travaux forcés dans un foyer pour malades mentaux. Elle doit y travailler trois fois par semaine, six heures par jour.

Autorisation de l’époux pour assister à la prière du vendredi 
Site Web officiel Tabnak, 9 oct. 2017
Le plan sur les sorties des femmes, qui a été examiné cette semaine au parlement iranien, a été contesté par certains députés. Notamment Ahmed Salek, le représentant d’Ispahan, a fait la déclaration suivante à cet égard : "Les femmes ont besoin de la permission de participer aux prières du vendredi et cet amendement va à l'encontre de la jurisprudence et de la charia", a-t-il déclaré.

Huit athlètes féminines interdites de participer aux Jeux olympiques par leurs maris
Site Web officiel Asre Iran, 9 octobre 2017
Tayebeh Siavoshi, une députée du Majlis [parlement] a déclaré que d'après les informations communiquées à la fraction des femmes, huit athlètes féminines avaient été interdites de quitter le pays par leurs maris et ne seraient donc pas en mesure de participer aux Jeux olympiques. Siavoshi a ajouté qu’« il y bien sûr a d'autres femmes dans ce cas qui ne voulaient pas nous donner leur nom. Seules ces huit femmes sont se sont manifestées pour que nous puissions recevoir le présent rapport».

Nargues Mohammadi : des prisonniers en Iran sont maintenus en isolement pendant une période prolongée 
Kurdpa, 10 octobre 2017 
La prisonnière politique, Nargues Mohammadi, détenue dans la prison d'Evin à Téhéran, a écrit une lettre au parlement iranien demandant qu’une enquête soit menée sur les conditions de détention en isolement cellulaire. Dans sa lettre, elle a souligné que parmi ses codétenues, 15 femmes ont été maintenues pendant environ 140 mois dans des sections d'isolement et de sécurité.
Extrait :
«Vous connaissez certainement le phénomène de « l'isolement cellulaire » et savez que les militants civils, les prisonniers politiques et les prisonniers d'opinion sont maintenus en isolement lors de leur arrestation et sous prétexte d'enquêtes préliminaires continues pendant des jours, des mois et même des années et cette méthode est devenue une pratique courante en République islamique d'Iran.
Vous savez qu'il est illégal de garder les prisonniers en isolement cellulaire et que les institutions judiciaires et sécuritaires, qui ne respectent aucune limite de temps, mettent l’utilisation de l'isolement cellulaire à leur totale disposition.
Vous savez que « l'isolement cellulaire » est une forme bien connue de torture. C'est intentionnel, cela a des effets spécifiques sur les prisonniers et cela a fait de nombreuses victimes ...
La tragédie a des aspects alarmants, dont le minimum est de :
- Les prisonniers souffrant de maladies physiques et surtout de maladies mentales
- Obtention de fausses confessions de prisonniers sous pression psychologique
- Emission de lourdes peines fondées sur des aveux reçus de prisonniers en isolement cellulaire
- Suppression de la société civile et de ses militants
- Des incidents choquants, notamment les meurtres de Zahra Kazemi, Zahra Bani-Yaghoub, Sattar Beheshti, etc ...
- Agression immorale, physique et sexuelle contre les prisonniers… »

10 octobre : Journée mondiale contre la peine de mort 
En 2002, la Coalition mondiale contre la peine de mort a fixé au 10 octobre la date de la Journée mondiale contre la peine de mort

435 exécutions en Iran
Iran Human Rights, 9 octobre 2017
https://iranhr.net/en/articles/3088/
Depuis janvier 2017, au moins 435 personnes, dont 5 délinquants juvéniles, ont été exécutées en l'Iran, d’après le Section de recherche sur la peine de mort de l'Iran (IHR). 
Au moins 219 personnes parmi les suppliciés ont été exécutées pour des infractions liées aux drogues...

Un mineur juvénile dans le couloir de la mort à la prison d'Ardabil
HRANA, 10 octobre 2017
Mehrab Eyvazi, jeune délinquant d'Ardabil a été arrêté à l'âge de 17 ans avec neuf autres accusés. Il a été condamné pour avoir participé à un enlèvement et à un viol. Il a été sévèrement battu au poste de police et a été menacé de viol par le policier alors qu'il était nu devant la caméra. Mehrab Eyvazi a été condamné à mort, malgré son jeune âge. Il estime que le verdict a été rendu sur la base de ses aveux obtenus alors qu'il se voyait refuser le contact avec sa famille et le recours à son avocat et qu'il était soumis à la torture et à d'autres formes de mauvais traitements.

Plus de 23% des Iraniens souffrent de troubles mentaux
Agence de presse officielle ISNA, 11 octobre 2017
L’Association des Psychiatres Iraniens a rapporté que les troubles mentaux étaient prévalents chez 24% des Iraniens âgés de 15 à 65 ans sans compter les troubles de la personnalité. Le Département des Urgences sociales a, de son côté, annoncé que 23,6% des citoyens souffrent de divers troubles mentaux.
« Selon les résultats d'une étude, sur 75 personnes, 67 souffraient de dépression », a déclaré le chef du Département des Urgences sociales, Hossein Asad-Beigui.

ONU - Journée internationale de la fille 
Un avenir dans lequel les filles auront la part égale à la moitié de l'humanité
Depuis 2012, la Journée internationale de la fille est célébrée chaque année le 11 octobre. Cette Journée vise à mettre en lumière les besoins des filles et à répondre aux défis auxquels elles font face. Cette Journée promeut également l'autonomisation des filles et l'exercice de leurs droits fondamentaux tels que l'éducation, la nutrition, l'égalité devant la loi, soins médicaux, ainsi que la prévention de la violence, de la discrimination et des mariages précoces forcés.
Et le sort des filles iraniennes
AFIF, 11 octobre 2017
Ces objectifs internationaux sont loin d’être envisagés en Iran des mollahs. L’âge de la responsabilité pénale des filles est toujours fixé à 9 ans. Les fillettes sont forcées à se couvrir les cheveux dès le premier jour d'école primaire. Les filles iraniennes sont contraintes de subir une misogynie institutionnalisée tout le long de leur vie de femme.
La théocratie au pouvoir n’accorde non seulement pas un cadre propice pour assurer la santé et le progrès des filles, mais organise tous les ans une cérémonie terrifiante, «jashn-e taklif» qui dicte les devoirs religieux de la naissance à la mort aux fillettes de 9 ans. 

37 000 filles de moins de 13 ans mariées en un an
women.ncr-iran.org, 12 octobre 2017
Nahid Khodakarami, membre du Conseil municipal de Téhéran, a admis dans un tweet que 37 000 enfants de moins de 13 ans ont été mariés l'année dernière en Iran. « 179 de ces enfants étaient des filles de moins de 10 ans », a-t-elle ajouté.
Plus tôt, Shahla Ezazi, directrice des études féministes à l'Institut iranien de Sociologie, avait annoncé que le nombre de mariages d'enfants était en augmentation et qu'en 2016, il y avait 10 000 mariages de plus par rapport à l'année précédente. Elle a également annoncé que le nombre d'enfants divorcés entre 10 et 18 ans augmente.
Compte tenu de la tendance croissante des mariages d'enfants en Iran et du fait que 37117 avait déjà été annoncé l'année dernière d’après le Registre national du recensement, le chiffre annoncé par le membre du Conseil municipal de Téhéran est inférieur aux chiffres réels qui avaient été annoncés à 41000 en août.

Au moins 31 condamnés à mort dans la province de Kerman
Agence de presse officielle Tasnim, 12 octobre 2017
Ramezan Amiri, directeur général de l'Organisation pénitentiaire de Kerman, a déclaré qu'au moins 24 prisonniers dans cette province et 7 autres prisonniers dans des établissements pénitentiaires étaient condamnés à mort. Ce responsable n'a pas fourni de détails sur les accusations de ces individus et leur statut juridique. Amiri a également déclaré que 296 prisonniers étaient actuellement détenus dans cette province pour ne pas être en mesure de payer leurs dettes. 

Réalisateur primé accusé de diffuser la propagande contre le régime iranien
bbc.com/persian, 12 octobre 2017
Accusé de propagande contre le régime, le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof pourrait être condamné à six ans de prison.
Son passeport a été saisi à l'aéroport international de Téhéran le 15 septembre et il a été convoqué par la suite au bureau du procureur. Il retournait en Iran après la projection de son dernier film au Telluride Film Festival aux Etats-Unis.
En 2010, Rasoulof avait été condamné à six ans de prison pour avoir filmé les manifestations après l’élection présidentielle protestée de 2009 en Iran. (Sa peine a été réduite plus tard). Son dernier film, "A Man of Integrity", a remporté le premier prix de la section d’Un Certain Regard au Festival de Cannes en 2017.

Militante des droits civiques convoqués par le tribunal de Téhéran
humanrightsiniran.com, 15 octobre 2015
La sixième chambre du tribunal de Téhéran a convoqué Shima Babaï, 23 ans, pour avoir "insulté" le régime.
Selon une citation émise le 12 octobre à l’encontre de cette militante des droits civiques, Shima Babaï, doit se présenter dans cinq jours pour une enquête sur l'accusation d'"insultes". Elle avait été arrêtée également le 19 août, à la suite d'une convocation de la police de sécurité de Téhéran avec son père, Ibrahim Babaï. Ils ont ensuite été traduits en justice où elle a été accusée de «propagande contre le gouvernement» et d '«atteinte à l'ordre public». Shima a été temporairement libéré sous caution. 

Peines de prison pour 4 partisanes d’Erfan Halgheh 
humanrightsiniran.com, 16 octobre 2017
Le pouvoir judiciaire a condamné quatre partisanes du groupe mystique Erfan Halgheh à 8 ans de prison avec sursis. Elles ont été identifiées étant Zahra ShafieiDehaghani, Melika Kavandi, Zahra Sadat Ebrahimi et Raha Davoudian.
Les quatre citoyennes ont été arrêtées le 28 août 2017. Raha Davoudian et Zahra Sadat-Ebrahimi ont été libérées après avoir été jugées la semaine dernière. 

Trouble mental en hausse chez les femmes de Téhéran
Baazar News, 16 octobre 2017   
Anoushiravan Mohsini-Bandpey, vice-ministre du Travail et de Bien-être et responsable de l'Organisation de Protection sociale en Iran a déclaré que les troubles mentaux chez les citoyennes de Téhéran étaient plus que chez les hommes. "Des problèmes liés à la pauvreté, le sexe, l'âge et l'éducation figurent parmi les facteurs qui contribuent à ces troubles", a-t-il précisé indiquant que "Selon une étude, 37,9% des femmes et 27,6% des hommes vivant dans la capitale sont exposés à des troubles mentaux". 
Une jeune fille de 15 ans arrêtée par le ministère du Renseignement à Abadan
Radio Zamaneh, 19 octobre 2017
Le mercredi 18 octobre, le Département de Renseignements d'Abadan a arrêté une jeune fille de 15 ans, identifiée comme Maeideh Shabani-Nejad. Elle a été arrêtée dans son lycée et transférée au Centre de détention de Renseignements à Ahvaz. Le Département de Renseignements d'Abadan a indiqué à sa famille que l'ordre d'arrêter leur fille venait d'Ahvaz. 

Répression contre la liberté de l'information en Iran depuis le 1er janvier 2017 (dernières informations)
RSF, 19 octobre 2017 
RSF dénonce l'interdiction de voyager émise à l’encontre du journaliste indépendant Issa Saharkhiz. 
« Le directeur de plusieurs journaux réformateurs suspendus, Issa Saharkhiz, a été empêché de quitter l'Iran en vertu de l'article 16 de la loi sur les passeports, qui permet aux autorités judiciaires «d'interdire la détention d’un passeport aux personnes dont le voyage serait contraire aux intérêts de la République Islamique».
Issa Saharkhiz, l’une des victimes de la vague d'arrestations de novembre 2015, avait été libéré fin avril 2017, après trois ans de détention. A sa sortie de prison, il avait pu obtenir un nouveau passeport, sans difficulté. Cependant, le 17 octobre dernier, il a été arrêté sur le tarmac de l'aéroport international de Téhéran, juste avant de monter à bord de l'avion qui devait le conduire à Berlin, en Allemagne. Son passeport a été saisi par les autorités. Le journaliste a accusé les autorités de harcèlement…"

Londres accusé d'avoir encouragé le business avec l'Iran alors que des citoyens britanniques sont pris en otages
TheTower.org, 20 octobre 2017
Une députée britannique a accusé le gouvernement de se soucier davantage des transactions commerciales lucratives avec le régime iranien que des citoyens britanniques arbitrairement détenus en Iran.
Dans une tribune publiée, mercredi, dans The IB Times, Tulip Siddiq, députée travailliste de Hampstead et Kilburn, écrit que le gouvernement « ne voulait pas intensifier d’autres mesures» pour ramener chez eux des citoyens britanniques « afin de ne pas mettre en danger la relation de développement du Royaume-Uni avec un Etat autrefois considéré comme irrémédiablement hostile ».
Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui rendait visite à sa famille en Iran avec sa toute petite fille, a été arrêtée à l'aéroport de Téhéran en avril 2016, séparée de son enfant et accusée de « concevoir et mettre en œuvre des projets cybernétiques et médiatiques pour causer le renversement doux de la République islamique ». Elle a par conséquent été accusée et condamnée à cinq ans de prison pour avoir tenté de renverser le gouvernement.
Jusqu'à récemment, les conversations de libération temporaire étaient en cours, mais plus tôt ce mois-ci, l'Iran a créé de nouvelles accusations contre l’employée irano-britannique d’une œuvre de charité.
Depuis qu'elle a été arrêtée à l'aéroport de Khomeiny l'année dernière, la santé physique et mentale de Zaghari-Ratcliffe s'est détériorée et elle s'est vu refuser une représentation légale... 
Siddiq a poursuivi : « C'est un coup répugnant pour la famille d’assister à des accords d’entreprises britanniques conclus à 510 millions d’euros pour de nouvelles fermes solaires en Iran, alors que les autorités iraniennes nient les droits humains de Nazanin avec une impunité apparente ». 

Iran : Une parodie pour les mineurs
Amnesty International, 20 octobre 2017
L’exécution programmée d’Amir-Hossein Pourjafar, un adolescent arrêté alors qu’il avait 16 ans et qui devait être mis à mort jeudi 19 octobre est présentée comme légale par les autorités iraniennes qui se livrent là à une parodie de justice pour mineurs et trompent l’opinion publique iranienne.
Nous rappelons que le droit international interdit totalement le recours à la peine de mort contre des personnes âgées de moins de 18 ans au moment des faits qui leur sont reprochés. Nous réitérons nos appels aux autorités iraniennes pour que celles-ci mettent immédiatement un terme à la procédure d’exécution et commuent la peine capitale à laquelle a été condamné Amir-Hossein Pourjafar.

Près de 5 000 Téhéranais morts en raison de la pollution en une année
Agence de presse Tasnim, 23 octobre 2017
Le responsable du groupe chargé de la pollution de l’air (Air Health) du ministère de la santé en Iran a déclaré que 4 810 habitants de Téhéran sont décédés en 2016 en raison de la pollution.
« Au cours de l’enquête, les concentrations de pollution atmosphérique dans 25 villes de 30 millions d'habitants ont été analysées. En 2015, 12 798 personnes étaient décédées en Iran à cause des particules en suspension et de la pollution de l’air », a-t-il déclaré.
« En raison de la forte population à Téhéran, la ville possède le plus grand nombre de décès liés à la pollution », a ajouté Abbas Shahsooni.

La police en Iran chasse les filles à moto
Site Web officiel Fararu, 24 octobre 2017
Le commandant des forces de sécurité de Dezfoul, en Iran, a déclaré avoir enfin identifié deux filles, qui avaient enfreint les normes en conduisant une moto en public et en publiant leurs photos sur internet.
La police s'est engagée à les arrêter et à les sanctionner durement.

La mère du manifestant tué écope une peine d'emprisonnement
hra-news.org, 25 octobre 2017
Shahnaz Akmali, la mère de Mostafa Karim Beigi, qui a été tué lors des manifestations de 2009 en Iran, a été condamnée par la 26ème branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran à un an de prison, interdiction de quitter le pays, activités politiques et ouverture de compte  sur les réseaux sociaux. Selon des informations, Shahnaz Akmali a été arrêtée par des agents de renseignement sur son lieu de travail le 25 janvier et a été emmenée chez elle. Après une perquisition, les agents de renseignement ont pris tous leurs effets personnels. Elle a été libérée sous caution de la prison d'Evin le 18 février.
La militante des droits civiques est convoquée chaque année avant l'anniversaire de son fils par les organes de sécurité et est informée des restrictions imposées concernant la cérémonie de commémoration.

Asma Jahangir réitère son appel à une enquête indépendante sur le massacre de 1988 en Iran
ONU/AFIF, 25 octobre 2017
Dans son intervention du 25 octobre à l'Assemblée générale de l'ONU à New Yord, Asma Jahangir, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’Homme en Iran, a rappelé le massacre des prisonniers politiques de 1988 en Iran :
« Pour aller de l'avant, je suggère également de regarder en arrière. À cet égard, le nombre important de pétitions, de communications et de documents liés à l'exécution de milliers de prisonniers politiques, hommes, femmes et adolescents, en 1988, fait état d'une douleur profonde et constante qui doit sûrement être traitée. Les tueries elles-mêmes ont été reconnues par certains au plus haut niveau de l'État »...
« Je reçois presque tous les jours des lettres sincères de la part des parents des personnes tuées qui demandent des réponses. Les familles des victimes ont droit à un recours, à une réparation et au droit de connaître la vérité sur ces événements et le sort des victimes sans risquer des représailles. Je réitère donc mon appel au gouvernement pour qu'il mène une enquête approfondie et indépendante sur ces événements."

La rapporteuse spéciale sur les droits humains dénonce le harcèlement des journalistes en Iran
Reuters, le 26 octobre 2017
L'année dernière, la situation des droits humains en Iran a peu changé, selon une rapporteuse spéciale des Nations Unies, qui a exprimé son indignation face au harcèlement exercé sur les journalistes, ajoutant que les progrès en matière de droits des femmes sont extrêmement lents.
Un jour après avoir soumis son rapport à l'Organisation mondiale, Asma Jahangir, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits humains en Iran, a déclaré que la torture était répandue en Iran et que certains étaient emprisonnés juste pour avoir réclamé justice.
Mme Jahangir a dit qu'elle n'avait pas tenté d'évaluer l'impact des sanctions sur les droits humains en Iran dans son rapport parce qu'elle n'avait pas été autorisée à visiter le pays, qui ne reconnaît pas son mandat ...
« Le rapport est politiquement motivé, illégitime, rancunier et déshonorant », a déclaré jeudi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères en Iran, Bahram Qassemi, cité par la chaîne de télévision iranienne, IRINN.
L'Iran a dit que les pays occidentaux utilisent la question des droits de l'Homme comme un outil politique pour faire pression sur lui.

Jeune mariée se pend après trois mois de mariage forcé
Site Web Jam News, 26 octobre 2017
Une adolescente a commis des suicides dans l'un des villages de Kouhdacht, dans la province de Lorestan. "Une jeune mariée de 16 ans qui vivait dans le village de Cheleh Ban à Dehestan a mis fin à sa vie hier à 18h en raison d'une dispute familiale", a déclaré le commandant d'un poste de police à Kouhdacht. " Trois mois après un mariage forcé, la mariée de 16 ans s'est pendu avec son écharpe hier soir quand personne n'était à la maison", a ajouté le capitaine Azadbakht. 

En Iran, le Conseil des Gardiens terrasse la liberté religieuse
Human Rights Watch, 28 octobre 2017
Alors que le gouvernement iranien insistait pour protéger les droits des minorités religieuses devant l'Assemblée générale des Nations Unies mercredi 25 octobre, deux responsables iraniens ont défendu la décision d'un tribunal de suspendre un membre zoroastrien du conseil municipal de Yazd en raison de sa religion.
Les habitants de Yazd au centre de l'Iran, ont réélu le zoroastrien Sepanta Niknam en mai. Cela s'est produit malgré la tentative du Conseil des Gardiens, l'un des organes les plus influents de l'Iran, d'interdire aux non-musulmans de se présenter aux conseils municipaux des villes et villages dans les zones à majorité musulmane. Ainsi la position du conseil est que Niknam devrait être renvoyé…
La tentative du Conseil des Gardiens de suspendre Niknam porte non seulement atteinte à ses droits, mais il rejette également les votes des zoroastriens et musulmans…

Plus de 49 s emprisonnement par heure en Iran
Agence de presse officielle Mehr, 29 octobre 2017
Selon le directeur général de l'inspection et de la performance de l'Organisation de Bien-être (sazman behzisti), l'Iran ne mesure pas les indicateurs de santé sociale. 
Hassan Mousavichalk a déclaré qu'il y avait 15,2 millions de dossiers judiciaires en cours en Iran, ce qui est un nombre très élevé pour un pays de 80 millions d'habitants. 
400.000 Iraniens sont condamnés à la prison chaque année, ce qui signifie que plus de 49 Iraniens sont incarcérés en l’espace d’une heure ; contre 10 prisonniers par heure en 1980. 
Il a par ailleurs affirmé que 4,4 millions d'Iraniens consomment des stupéfiants et 2,8 millions sont considérés comme toxicomanes. 

Anniversaire houleux de Cyrus le Grand en Iran
AFIF, 29 octobre 2017
Des milliers d’Iraniens se sont dirigés vers Pasargades où repose Cyrus le Grand, pour célébrer son anniversaire ce dimanche 29 octobre.
Père fondateur de l’Empire perse (VIe siècle av. J.-C.), Cyrus le Grand est l’initiateur de la première charte des droits de l’Homme et des nations.

Par peur d’un grand rassemblement populaire, le régime des mollahs a mobilisé ses forces répressives à barrer toutes les routes pour empêcher la population de se rendre à Pasargades. 
Malgré ces dispositifs, les citoyens ont tenté de se réunir autour du tombeau de Cyrus le Grand.
Une multitude de vidéos et d’images, publiées sur internet et réseaux sociaux montrent la ruée des Iraniens et des accrochages avec les agents du régime.

Appel à mettre fin au mauvais traitement des réfugiés iraniens par l’Australie
Secrétariat du CNRI, 31 octobre 2017
La Résistance iranienne condamne fermement l’attitude choquante et dégoûtante à l’égard des demandeurs d'asile transférés de force d'Australie vers l'île enclavée de Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où ils sont détenus de facto dans les camps. Elle qualifie ce traitement comme une violation flagrante du principe sacrosaint du droit d'asile, ainsi que d'autres conventions et traités internationaux…
Le traitement inhumain réservé aux demandeurs d'asile dans ces camps a entraîné la mort de certains d'entre eux, alors que selon le Parlement australien (décembre 2016), 79% des résidents de Nauru et 82% des résidents de Manus sont considérés comme des demandeurs d'asile.